Jeudi 11 juin 2020, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) condamne la France pour avoir violé la liberté d’expression en condamnant des militants du Collectif Palestine 68 de Mulhouse qui appelaient au boycott des produits israéliens. La France doit verser dans les trois mois 7 380 euros à chaque requérant et 20 000 euros à eux tous pour rembourser les frais de justice.
Vous pouvez lire ici toutes les informations sur ce rendu de justice historique.

Dans un communiqué, BDS France souligne notamment que « l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme protège la liberté d’expression, qui peut être restreinte à certaines conditions. Les militant-e-s BDS affirmaient que ces conditions n’étaient pas remplies et que leur liberté d’expression avait été bafouée par la France. A l’unanimité, la Cour Européenne des Droits de l’Homme dit que la France a violé cet article 10. »

« Cette décision capitale est une victoire décisive pour la liberté d’expression, pour les défenseurs des droits humains et pour le mouvement BDS pour la liberté, la justice et l’égalité des Palestiniens », a déclaré Rita Ahmad au nom du Comité national palestinien de boycott, désinvestissement et sanctions (BNC). Elle a poursuivi en soulignant que « les gouvernements européens, en particulier en France et en Allemagne, ont favorisé un environnement inquiétant d’intimidation et de répression pour faire taire les militants palestiniens solidaires ».

C’est une sévère défaite pour le lobby pro-israélien qui tentait de faire croire depuis plusieurs années que le boycott d’Israël était illégal en France.

Nous félicitons les nombreuses organisations qui ont fait de cette affaire une victoire politique pour le mouvement de solidarité avec la Palestine, en particulier la Campagne BDS France et CAPJPO-Europalestine.