Rassemblement à Paris: Libérez Georges Abdallah !

Une semaine vient de s’écouler depuis ce 19 mars 2021 où pour la troisième fois, Georges Abdallah a reçu la visite de l’ambassadeur du Liban accompagné cette fois de la Ministre de la justice libanaise. Nous avons salué cette rencontre mais aussi dénoncé le silence assourdissant des autorités françaises à qui il était, à nos yeux, important de rappeler l’impérieuse nécessité qui est la leur : signer l’arrêté d’expulsion conditionnant la libération de Georges Abdallah.

Pour ce faire, plus de 50 militants et militantes ont répondu présents aujourd’hui, 27 mars 2021, au rassemblement organisé par la Campagne Unitaire devant le lieu symbolique que représente le Ministère de l’Intérieur – et ce malgré le nombre important de manifestations qui avaient lieu en parallèle ce samedi à Paris. Merci aux camarades et organisations présents (ANC, CAPJPO Euro Palestine, Collectif Ni guerre ni état de guerre, DIP, Partizan, Rete Comunisti, AFPS Paris sud) qui ont scandé haut et fort : “Darmanin, on lâchera rien !” / “Darmanin, Darmanin, Faut que tu signes !” / “A bas, à bas, la vengeance d’Etat !” / “La prison à vie est une barbarie !” / “37 ans de prison, toute une vie de combat ! Libérez Georges Abdallah !”.

Ci-dessous le discours de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah:

Il FAUT QU’IL SIGNE ! FAISONS PLIER L’ETAT FRANÇAIS !

DEUXIEME RASSEMBLEMENT DEVANT LE MINISTERE DE L’INTERIEUR

Chers amis, chers camarades,

Nous voici rassemblés pour la deuxième fois devant ce lieu symbolique du pouvoir qu’est le Ministère de l’Intérieur car le fameux « Il faut qu’il signe ! » est toujours d’actualité et qu’il nous faut aussi continuer à mener le combat sur ce versant pour que dans ce rapport de force que nous cherchons à toujours plus renforcer, cette question de la signature de l’arrêté d’expulsion de notre camarade Georges Abdallah vers le Liban soit réglée.

Cette dernière injonction de l’Etat français que le Président MACRON avait lancée à la volée, le 6 août 2020 à Beyrouth, en réponse aux cris de tous ceux qui sur son passage scandaient, une fois de plus, l’exigence légitime de la libération de Georges Abdallah, nous la renvoyons nous au principal intéressé : M. Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a en son seul pouvoir cette décision de faire libérer notre camarade en signant cet arrêté qui conditionne sa libération.

Non, ce « il faut qu’il signe ! » ne s’adressait pas à Beyrouth ou encore aujourd’hui à Georges Abdallah pour la simple et bonne raison que Georges Abdallah n’a jamais rien renié de ses engagements et que s’il est bien des textes qu’il signe, ce sont chacune de ses déclarations politiques où il démasque et combat sans relâche toutes les forces impérialistes, leurs plans de pillage, de domination et toutes les formes d’oppression qu’engendre le système capitaliste. Georges Abdallah persiste et signe dans son engagement, son combat et c’est bien ce qui fait de son maintien en détention un enjeu hautement politique qui conduit encore aujourd’hui l’Etat français à ne pas signer son acte de libération pourtant acté par le pouvoir judiciaire.

En réalité, ce message ne peut être adressé qu’à un seul destinataire : Gérard Darmanin qui tout comme ses nombreux prédécesseurs dans cette affaire Abdallah n’a pas eu, jusqu’à aujourd’hui,  la volonté ni le courage politiques de mettre un terme à la barbarie de la prison à vie et à cette perpétuité réelle qui s’abat sur notre camarade depuis maintenant 37 ans et cela rappelons-le une fois encore malgré deux libérations accordées en 2003 et en 2013 par le tribunal d’application des peines et l’affirmation écrite d’un accueil favorable au Liban.

Déjà en janvier 2013, Emmanuel Valls, ministre de l’Intérieur, refusait de signer ; le 5 novembre 2014, une nouvelle demande de libération était déclarée “irrecevable” au motif qu’elle n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion. Alors oui, aujourd’hui, le jeu et les enjeux sont clairs : s’il est une injonction à faire, c’est bien celle du Président de la République ordonnant à son ministre de l’Intérieur de parapher ce document pour qu’enfin justice soit rendue et que Georges Abdallah soit libéré : « il faut qu’il signe ! ». Temps est désormais venu d’assigner l’Etat français !

Faisons entendre le plus largement possible, chaque jour et partout, à l’image de nos camarades du Liban en ce 6 août 2020, ce cri pour la liberté de Georges Abdallah et obtenons ainsi par la pression continuelle exercée, dans la diversité de nos expressions, que soit traduite en acte, par ce paraphe, la libération de notre camarade.

Il faut qu’il signe ! » – Faisons plier l’Etat français !

Darmanin, Darmanin, on ne lâchera rien !

Que mille initiatives fleurissent pour la libération de Georges Abdallah !

La victoire ou la victoire !

Paris, 27 mars 2021      Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com