Aujourd’hui, 24 mars 2025, Walid Daqqah, révolutionnaire palestinien et écrivain à la renommée internationale, incarcéré depuis 1986, devait embrasser la liberté après 39 ans passés dans les prisons sionistes.
Walid Daqqah est tombé martyr le 7 avril dernier, suite à la politique de négligence médicale délibérée mise en œuvre par l’état sioniste dans ses prisons. Il avait développé un cancer de la moelle osseuse, un accident vasculaire cérébral et une pneumonie.
Son corps est toujours retenu captif, comme ceux de 71 autres prisonniers martyr.
Exemple de résilience , de résistance et de force, Walid Daqqah laisse derrière lui une œuvre littéraire riche, composé de nouvelles, d’articles, d’essais politiques et de roman pour enfant. Il laisse également une fille, Milad, enfant de la la liberté mis au monde grâce au sperme libéré de Walid Daqqah et à la force et à la détermination de sa femme, Sanaa Daqqah.
En 2005, il écrivait à sa fille :
«J’avoue que je suis encore une personne qui s’accroche à l’amour comme à des braises. Je resterai ferme dans cet amour. Je continuerai à t’aimer, car l’amour est mon humble et unique victoire sur mon geôlier. »
Sanaa Daqqah, l’épouse du prisonnier, leader et martyr Walid Daqqah, a publié ce post adressé à son mari et père de sa fille, qui aurait du les rejoindre après 39 ans d’incarcération dans les prisons sionistes :
“Aujourd’hui était censé être ton jour de liberté, Walid.
Aujourd’hui marque la fin de 39 ans d’emprisonnement, mais tu n’es pas libre, même défunt. Tu es dans les chambres froides de la morgue d’Abou Kabir.
Tu hantes mes rêves, Walid. Je ne me souviens pas des détails du dernier rêve, à l’exception d’une phrase que tu as prononcée. On parlait de Gaza, je me souviens seulement que tu as dit : « Ce sont des hommes de Dieu. »
Je suis curieuse de connaître le dialogue qui a pu avoir lieu entre toi et tes anciens camarades captifs lors de vos retrouvailles dans les morgues d’Abou Kabir. Ce devait être un dialogue divin sur la bonté, la justice et l’humanité face au mal absolu des ennemis de l’humanité.
Reposes en paix où que tu sois, mon très cher et tendre amour”
Le 7 avril prochain nous commémorerons la première année du martyr de ce résistant, qui a pris les armes pour venger Sabra et Shatila, cet oncle affectueux qui a pris la plume, détenteur de la magie de l’huile secrète, incarcéré dans le temps parallèle, Walid Daqqah.
« La tâche d’exposer ce qui se passe dans les prisons et de l’expliquer à l’opinion publique dans le cadre d’une nouvelle définition de la torture incombe aux comités des droits de l’Homme et aux comités des prisonnier•es. Mais c’est surtout la tâche des factions nationales et des forces politiques palestiniennes. Il ne s’agit pas d’une question de droits de l’homme ou d’une question humanitaire, mais avant tout d’une question politique. »
Walid Daqqah, “La refonte de la conscience”
En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens
Subscribe to get the latest posts sent to your email.