“Le régime sioniste est prêt à sacrifier ses propres prisonniers pour maintenir le gouvernement fasciste de Netanyahu au pouvoir, poursuivre le génocide à Gaza et maintenir les prisonnier·es palestinien·nes torturé·es derrière les barreaux de l’occupation.”
Le samedi 7 juin dans l’après-midi, Abu Obeida, porte-parole militaire des Brigades Izz al-Din al-Qassam, a publié une déclaration urgente :
« Avertissement urgent à qui de droit : les forces d’occupation assiègent un lieu où se trouve le prisonnier sioniste Matan Zangauker. Nous affirmons catégoriquement que l’ennemi ne pourra pas le récupérer vivant. Si ce prisonnier est tué lors d’une tentative de libération, l’armée d’occupation en portera l’entière responsabilité, après que nous ayons préservé sa vie pendant un an et huit mois. Qui avertit est quitte. »
Ce n’est que le dernier exemple en date de la politique d’assassinats menée par l’occupation contre ses propres prisonniers – des soldats capturés par la résistance palestinienne lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023. Cette politique s’est manifestée par des frappes aériennes répétées sur des lieux où l’occupation prétend que sont détenus ses prisonniers, causant la mort de dizaines d’entre eux, mais aussi par l’exécution directe de prisonniers qui avaient réussi à s’échapper pendant les bombardements.
« Le régime sioniste est engagé dans une stratégie de liquidation de ses propres prisonniers pour maintenir au pouvoir le gouvernement fasciste de Netanyahu, poursuivre le génocide à Gaza, et maintenir les prisonnier·es palestinien·nes torturé·es dans ses geôles », a déclaré Charlotte Kates, coordinatrice internationale du Réseau de solidarité avec les prisonnier·es palestinien·nes Samidoun.
« Ce sont les forces de la résistance palestinienne qui ont gardé ces prisonniers en vie pendant 20 mois, et qui les ont libérés dans des conditions bien meilleures que celles que subissent les prisonnier·es palestinien·nes dans les cachots sionistes – malgré les bombardements génocidaires américano-sionistes et la famine imposée délibérément à la population de Gaza. »
Dans une discussion avec Samidoun, Dr Basem Naim, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré : « Le Mouvement de la Résistance Islamique, Hamas, réaffirme sa disposition à libérer tous les prisonniers ‘israéliens’ dans le cadre d’un échange global et digne, qui mènerait à la fin de la guerre et au retrait total des forces d’occupation de Gaza, avec la garantie d’une entrée immédiate et efficace de l’aide humanitaire. »
Et d’ajouter :
« La politique que Netanyahu s’obstine à poursuivre depuis le début de l’agression n’a conduit qu’à la mort de davantage de prisonniers sionistes. Leur libération, vivants, vers leurs familles n’a toujours eu lieu que par des négociations et des mécanismes convenus. »
La déclaration d’Abu Obeida souligne une nouvelle fois le recours du régime sioniste à la « directive Hannibal », un ordre militaire des forces d’occupation « israéliennes » qui impose d’empêcher par tous les moyens la capture de soldats de l’occupation par les combattants de la résistance en Palestine et au Liban. Les forces de la résistance capturent ces soldats pour les échanger contre des milliers de prisonnier·es politiques palestinien·nes et arabes, détenu·es dans les prisons de l’occupation dans des conditions de torture. La directive Hannibal a été appliquée à grande échelle pendant le génocide en cours à Gaza, et en particulier le 7 octobre 2023 lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, avec des tanks et hélicoptères de l’armée d’occupation bombardant massivement les zones où opérait la résistance, tuant des centaines de colons aux côtés de Palestinien·nes. Un soldat de l’occupation a qualifié cette opération de « Hannibal de masse ».
« L’expérience de plusieurs décennies l’a montré : un échange de prisonniers est le seul moyen réellement efficace pour libérer les prisonnier·es palestinien·nes des prisons sionistes », a déclaré Charlotte Kates. « Mais c’est aussi le seul moyen pour libérer les prisonniers sionistes détenus par la résistance palestinienne. C’est la résistance qui œuvre pour les maintenir en vie, alors que plus de 70 prisonnier·es palestinien·nes ont été assassiné·es dans les prisons de l’occupation, par la torture, la famine délibérément organisée, ou le refus de soins médicaux. »
Les Brigades al-Qassam avaient déjà diffusé une vidéo de Zangauker, dans laquelle il affirme que ce sont les décisions du gouvernement Netanyahu – et notamment le refus répété d’un cessez-le-feu, d’un retrait de Gaza et d’un échange de prisonnier·es – qui prolongent sa détention.
« Il ne s’agit pas seulement d’un génocide mené conjointement, avec les États-Unis qui fournissent des milliards de dollars en armes, renseignements, technologies de surveillance et couverture diplomatique et politique – notamment à travers l’usage répété de leur veto à l’ONU. Les États-Unis jouent aussi un rôle particulièrement néfaste en empêchant un échange de prisonniers et en bloquant toute possibilité de mettre fin au génocide et de retirer les forces d’occupation de Gaza », a déclaré Charlotte Kates. « Plutôt que d’assumer leur responsabilité en permettant l’entrée de l’aide humanitaire – alors que des milliers de camions attendent aux frontières et que la résistance palestinienne a libéré de bonne foi le prisonnier sioniste-américain Edan Alexander –, les États-Unis ont mis en place une série de prétendus ‘centres de distribution de l’aide’, qui sont en réalité des zones de mort et de destruction, où des centaines de Palestinien·nes ont été assassiné·es ou blessé·es en tentant de fuir la famine imposée par l’alliance sioniste-impérialiste. »
Actuellement, plus de 10 000 prisonnier·es palestinien·nes sont détenu·es dans les prisons de l’occupation, sans compter les milliers de personnes enlevées à Gaza dont on est sans nouvelles. Ces prisonnier·es subissent tortures extrêmes, famine organisée et représailles continues – pendant que le génocide se poursuit. Les cadres du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes sont maintenus à l’isolement, régulièrement battus, ciblés par une politique de « mort lente ».
Le génocide sioniste-impérialiste à Gaza a déjà causé la mort et des blessures – souvent graves – à plus de 54 000 Palestinien·nes, dans leur immense majorité sous des frappes menées avec des armes fournies par les États-Unis. Les autres puissances impérialistes – notamment la Grande-Bretagne, le Canada, l’Allemagne et la France – poursuivent également leur commerce d’armes avec le régime sioniste, tout en réprimant violemment, dans leurs propres pays, celles et ceux qui se mobilisent contre le génocide.
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