Traduction : Collectif Palestine Vaincra
Après avoir humilié l’Etat sioniste en se libérant de la prison de haute sécurité de Gilboa, quatre membres de la Brigade de la Liberté ont été arrêtés par les forces d’occupation. Pendant cinq jours, ils ont vu la Palestine en hommes libres – et ils continuent de montrer au monde que la seule voie vers la libération est la résistance. Pendant ce temps, les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes continuent de lutter pour résister à l’incarcération et à la répression coloniales.
Aux premières heures du samedi 11 septembre, les forces d’occupation ont saisi Mohammed Ardah et Zakaria Zubaidi, plus de cinq jours après qu’ils se soient libérés de la prison de Gilboa. Plus tôt dans la journée, elles avaient saisi Mahmoud Ardah et Yaqoub Qadri. Deux prisonniers libérés sont toujours en liberté malgré une chasse à l’homme intense des forces d’occupation israéliennes. Compte tenu des antécédents de l’occupation israélienne, nous avons toutes les raisons de croire que les quatre membres de la Brigade de la Liberté qui ont été capturés seront soumis à de graves tortures et abus dans le but d’obtenir des informations sur l’endroit où se trouvent leurs frères libérés.
Les quatre membres sont actuellement détenus dans le centre d’interrogatoire de Jalameh et se voient refuser l’accès à leurs avocats. L’avocat palestinien Khaled Mahajneh a déclaré à Quds News que « les services de renseignement de l’occupation cachent toutes les informations sur les prisonniers qui ont été arrêtés, et le tribunal a imposé jusqu’à présent un ordre empêchant les quatre prisonniers de rencontrer leurs avocats de la défense… Nous n’avons pas été en mesure d’obtenir des informations sur les conditions de vie des prisonniers, ni sur leur état de santé, physique ou psychologique ». Toutes les organisations de la résistance palestinienne ont adressé des avertissements sévères à l’occupation israélienne pour qu’elle ne fasse pas de mal aux quatre héros du tunnel de la liberté, tandis que les organisations de défense des droits de l’homme ont souligné que l’occupation était pleinement responsable de leur vie.
Les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes ont annoncé une escalade de la lutte à partir du vendredi 17 septembre, avec des groupes de la direction du mouvement des prisonniers entrant en grève de la faim, et des prisonniers refusant collectivement de participer à l’appel nominal et au comptage et fermant leurs sections. Plus de 400 Palestiniens détenus dans la prison de Gilboa ont été transférés dans d’autres prisons, l’accès à la cantine ou au magasin de la prison leur a été refusé, ainsi que les visites familiales et légales, tout en étant soumis à des fouilles et des attaques violentes, notamment par des chiens militaires. En réponse à ces attaques, les prisonniers palestiniens ont résisté, brûlant des cellules dans plusieurs prisons.
Toutes les organisations politiques palestiniennes présentes dans les prisons ont formé un comité d’urgence pour donner suite à ces étapes de la lutte, surtout après une série d’attaques contre les prisonniers, pour mettre fin aux restrictions qui leur sont imposées et arrêter les invasions violentes en cours des cellules des prisonniers palestiniens.
Des militants de toute la Palestine et du monde entier répondent à l’appel à l’action des prisonniers, en organisant des actions et des manifestations à Baqa’a al-Gharbiyeh, Nazareth, Ramallah, Jénine et ailleurs, ainsi que des actions de solidarité internationale à Paris, Francfort, Göteborg, Derry, New York, Vancouver et ailleurs. Des groupes de jeunes, des dirigeants palestiniens et d’anciens prisonniers tels que Khader Adnan ont appelé à des grèves générales en soutien aux prisonniers.
Les familles des prisonniers libérés sont également confrontées à des attaques, des interrogatoires et des punitions collectives. Raddad et Shaddad al-Ardah, les frères de Mahmoud al-Ardah, Ahmad et Bassam al-Ardah, les frères de Mohammed al-Ardah, et leur parent Nidal al-Ardah, ont vu leur détention et leur interrogatoire prolongés de 15 jours par le tribunal militaire israélien de Salem le 11 septembre.