La solidarité avec les prisonnières palestiniennes était bien présente ces 7 et 8 mars à Charleroi à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Écrire aux prisonnières palestiniennes
Vie Féminine avait organisé un atelier d’écriture le 7 mars dans le QG des “Femmes de mars” au Passage de la Bourse à Charleroi et avait invité deux membres de la Plate-forme Charleroi-Palestine pour l’animation.
Dans notre intro, nous avons parlé de la situation actuelle dans les prisons israéliennes, où les prisonnières et prisonniers ont entamé une série d’actions de désobéissance civile massive depuis la mi-février, afin de protester contre les mesures punitives imposées par le nouveau gouvernement d’extrême droite du pays.
Le mouvement des prisonnières et prisonniers a d’ailleurs annoncé une intensification de leur programme de lutte jusqu’au 22 mars, premier jour du Ramadan, où ils entameront une grève de la faim collective.
Les participantes à l’atelier ont écrit des lettres décorées à Israa Jaabis, l’une des 29 femmes actuellement emprisonnées à Damon.
Comme nous l’apprenons dans l’article “Journée internationale de la femme : Les prisonnières palestiniennes en première ligne de la lutte de libération” de Samidoun, “parmi ces 29 détenues, il y a une détenue administrative, Raghad al-Fani, emprisonnée sans inculpation ni procès, deux filles mineures, six mères privées de leur famille et de leurs enfants, et 15 prisonnières malades.
Israa Jaabis, originaire de Jérusalem, est confrontée à l’un des états de santé les plus graves à l’intérieur des prisons de l’occupation, car elle a été brûlée sur plus de 70 % de son corps, amputée d’un doigt, et elle dépend de l’aide de ses codétenues pour les activités de la vie quotidienne. Elle a besoin d’au moins quatre autres interventions chirurgicales, qui ont été refusées par l’administration pénitentiaire dans le cadre de la politique systématique de négligence médicale qui constitue un autre aspect de la torture et de l’assassinat à petit feu.
L’année dernière, Saadia Farajallah Matar, mère palestinienne, a perdu la vie derrière les barreaux, victime elle aussi de cette politique meurtrière.”
D’ores et déjà, trois nouvelles dates ont été fixées avec les participantes (et ouvertes à d’autres femmes) pour écrire de nouvelles lettres aux prisonnières.
Le lendemain, nous avons eu le plaisir d’annoncer la libération de Leena Jawabreh Abu Ghoulmeh, libérée le 8 mars même, à l’équipe de Vie Féminine qui se trouvait avec d’autres associations et organisations syndicales sur la Place-Verte, avant le départ de la manifestation.
Sur la place, d’autres femmes ont également témoigné leur soutien aux femmes palestiniennes en prison.Le réseau Samidoun recommande les ressources suivantes pour plus d’informations sur les prisonnières palestiniennes :
En français :
Livres :
“SUMUD – Paroles de résistance des prisonnières palestiniennes”, avec la collaboration de la Plate-forme Charleroi-Palestine, paru aux éditions Antidote en 2022
“La révolution captive – La lutte anticoloniale des femmes palestiniennes et le système carcéral israélien” de Nahla Abdo, paru aux éditions Blast en octobre 2019
Articles :
En souvenir de Fatima Bernawi : Combattante palestinienne historique et prisonnière libérée (1939-2022), novembre 2022
Détermination et résistance : les prisonnières palestiniennes affrontent la répression, Charlotte Kates, mars 2021
Rima Tannous, la lutte derrière les barreaux d’acier, avril 2020
Souvenons-nous de Therese Halasa, révolutionnaire palestinienne, mars 2020