Le prisonnier palestinien, intellectuel révolutionnaire et écrivain Walid Daqqah est en soins intensifs à l’hôpital Barzilai après une intervention chirurgicale visant à lui retirer une partie du poumon, a indiqué sa famille dans un nouveau communiqué le 12 avril. Âgé de 62 ans, il est emprisonné depuis le 25 mars 1986 et on lui a diagnostiqué un cancer rare de la moelle osseuse, la myélofibrose. Dans le cadre de la campagne de soutien aux prisonniers détenus avant les accords d’Oslo, il a récemment été présenté comme l’un des Palestiniens les plus longtemps détenus derrière les barreaux de l’occupation. Il est actuellement détenu au centre médical de Barzilai, toujours en tant que prisonnier, après des retards répétés dans le traitement de son cancer et d’un accident vasculaire cérébral qui a entraîné une pneumonie.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun réitère son appel à la libération immédiate de Daqqah des prisons sionistes et à la libération de tous les prisonniers palestiniens. La politique de négligence médicale à long terme est une politique d’exécution lente des détenus palestiniens, Walid Daqqah étant le dernier exemple en date de cette politique brutale.
Nous publions ci-dessous la déclaration de sa famille :
Suite à de nouveaux examens médicaux au cours des deux derniers jours, le prisonnier Walid Daqqah a subi une intervention chirurgicale au niveau des poumons et, selon les informations disponibles, une partie de son poumon droit a été enlevée. Il est actuellement en soins intensifs à l’hôpital Barzilai d’Asqalan.
Cette opération fait suite à la grave détérioration dont il souffre depuis le 20 mars 2023, en raison de la politique de négligence médicale menée dans le but de le tuer délibérément dans les prisons de l’occupation. Le 18 décembre 2022, on lui a diagnostiqué une myélofibrose (un cancer rare de la moelle osseuse), qui s’est développée à partir d’une leucémie diagnostiquée en 2015. Walid a besoin d’un traitement intensif pour les poumons, les reins et le sang, ainsi que d’une procédure de greffe de moelle osseuse très délicate (sachant qu’il y a plus d’un donneur disponible). Cela nécessite un environnement thérapeutique qui n’est pas disponible à un niveau minimum, compte tenu des conditions de sa captivité et de la garde stricte pratiquée par l’administration pénitentiaire.
Par conséquent, nous demandons
Premièrement : Le niveau politique officiel palestinien et arabe et les organisations locales, régionales et internationales de défense des droits de l’homme doivent œuvrer pour la libération immédiate du prisonnier Walid Daqqah afin qu’il reçoive un traitement sans restriction dans un hôpital où les conditions nécessaires sont réunies pour la réussite des procédures médicales dont il a besoin, en présence de sa famille.
Deuxièmement : la formation urgente d’une équipe médicale composée de membres de sa famille, d’institutions de prisonniers et d’organisations de défense des droits de l’homme pour rendre visite à Walid, afin de briser le black-out médical sur son état de santé.