Jeudi 21 septembre, la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallaha organisé un rassemblement de solidarité devant le théâtre Al-Madina situé rue Hamra dans le centre-ville de Beyrouth au Liban, afin de réclamer la libération du communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne emprisonné en France depuis 39 ans. L’événement avait pour but d’inaugurer un panneau d’information attirant l’attention du public sur le cas du combattant emprisonné avec un flashcode renvoyant vers une vidéo sur l’histoire du militant internationaliste. Cette action lançait le mois international d’actions pour la libération de Georges Abdallah, avec des événements qui se dérouleront dans le monde entier jusqu’au 21 octobre.
Le mois culminera le 21 octobre avec une grande marche vers la prison de Lannemezan, où Georges Abdallah est détenu. Avant la marche, le Mouvement de la Voie Alternative Révolutionnaire Palestinienne (Masar Badil) tiendra deux jours de réunions à Toulouse en France, en collaboration avec le Collectif Palestine Vaincra et le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun. Le 21 octobre, une manifestation centrale aura également lieu devant l’ambassade de France à Beyrouth.
Samidoun et le Masar Badil ont participé à l’événement de Beyrouth ainsi qu’une délégation du Secours Rouge Genève. Un représentant prononcé un discours de solidarité lors de cette inauguration. Il a souligné que Georges Abdallah est l’un des leaders du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes dans les prisons sionistes, comme ses camarades Ahmad Sa’adat et Marwan Barghouthi, et qu’il doit être libéré pour reprendre sa lutte et son rôle de leader dans le mouvement. Il a noté que l’État colonial et raciste français qui continue à détenir Georges Abdallah a montré son mépris total pour les appels au respect des droits humains. Par ailleurs, il a rappelé que « Georges Abdallah nous demande toujours des nouvelles de notre peuple et de ses conditions de vie à Ein el-Hilweh, Beddawi et Shatila. Il pose des questions sur Gaza. Il est préoccupé par les problèmes de notre peuple en Palestine et au Liban. La résistance palestinienne à Jénine, à Gaza et dans toute la Palestine, ainsi que toutes les factions du mouvement des prisonniers dans les prisons de l’occupation, le considèrent comme un combattant de la liberté palestinien, libanais et international ». Il a conclu son intervention en appelant chacun à assumer ses responsabilités dans la libération de Georges Abdallah, affirmant que sa libération est liée à la libération de la Palestine.
Frère de Georges, Joseph Abdallah s’est exprimé au nom de la famille et a salué ceux qui soutiennent les prisonnier·es palestinien·nes et mettent en lumière le cas de Georges Abdallah. Il a appelé à une intensification de l’action pour libérer les prisonnier·es, y compris Georges Abdallah. Maysaloun Tufaili a prononcé un discours au nom de la Campagne nationale libanaise pour la libération de Georges Abdallah : « Nous nous adressons au gouvernement libanais en posant une question à celles et ceux qui, au sein du gouvernement libanais, croient encore que la question de sa libération est confinée aux mains de la justice française : pourquoi le combattant Georges Abdallah n’est-il pas rentré à Beyrouth malgré la décision du juge de le libérer en 2012 ? À noter que la décision de libération judiciaire a été confirmée par la Cour d’appel en 2013, qui est la plus haute autorité judiciaire française. Il est donc kidnappé. Il est donc un prisonnier politique. En conséquence, la Campagne nationale pour la libération du prisonnier Georges Abdallah réitère son appel à toutes les factions de la résistance au Liban et en Palestine afin d’inclure le nom du combattant internationaliste et résistant Georges Ibrahim Abdallah sur la liste du prochain échange de prisonniers. Quant à la nouvelle demande de libération soumise par le prisonnier Georges Abdallah, il s’agit d’une mesure nécessaire qui peut sauver la face du gouvernement libanais, pour faire pression comme il se doit cette fois-ci, afin de considérer le combattant de la liberté Abdallah comme un prisonnier politique, avec toutes les conséquences que cela implique pour les relations diplomatiques entre les deux pays. » Lors de son intervention, la militante a dénoncé l’impérialisme français en demandant : « N’est-il pas temps que la civilisation, la démocratie et le développement technologique français fassent cesser le sang versé dans le camp de Jénine, à Gaza, à Jérusalem et en Afrique ? » En conclusion, elle a appelé à la libération de tou·tes les prisonnier·es palestinien·nes et affirmé « qu’avec les combattant·es en France et dans le monde entier, côte à côte, nous activerons toutes les voies pour dénoncer le régime français pour son enlèvement du prisonnier Georges Abdallah. »
Soulignant que la cause de Georges Abdallah est une cause fondamentalement internationaliste de Beyrouth à Toulouse, le résistant et ancien prisonnier politique Anwar Yassin (à gauche) et des membres de la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallah se sont pris en photo en déployant un drapeau du Collectif Palestine Vaincra.