Aujourd’hui, les lycéen·nes de Cisjordanie reçoivent leurs résultats à leur examen de fin d’études secondaires, le Tawjihi, équivalent du baccalauréat.
Dans les prisons coloniales c’est 55 lycéens palestiniens qui sont détenus et qui sont donc privés de la possibilité de passer leur diplôme.
Alors que les lycéen·nes palestinien·nes reçoivent leurs résultats du Tawjihi (équivalent du baccalauréat), dans toute la Cisjordanie, en hommage aux martyrs et face au génocide en cours à Gaza les familles palestiniennes ont fait le choix de ne pas fêter cette journée qui normalement est un moment de joie et de partage.
Cette année, pas de pétards ni de feux d’artifice dans les rues. Les villes de Cisjordanie sont vides et silencieuses. Avec dignité, et face à la situation, les lycéen·nes de toute la Palestine dédient leurs diplômes aux martyrs, aux prisonnier·es et à la population de Gaza, le silence et le calme accompagnant les invocations et les prières.
Les camarades des lycéens tombés martyrs, parfois les armes à la main, défendant leur camp face à l’armée sioniste, honorent leurs mémoires en offrant des friandises et de l’eau aux habitants.
Les familles des martyrs se recueillent sur les tombes ou chez elles, se consolant en regardant avec amour les photos et portraits des êtres chers qui reposent sur les murs. Comme la maman de Basil Ayman Al-Ghazawi du camp de Jénine, qui a été privé de la joie de réussir au lycée par l’occupation après avoir été assassiné avec son frère Muhammad à l’hôpital Ibn Sina par l’armée sioniste.
Les familles des prisonnier·es pensent à leur proche enfermé·e, qui attendent avec impatience les résultats de leur enfant. Comme la prisonnière Siham Abu Ayyash, de Beit Ummar, Al Khalil, à qui les deux jumeaux ont dédié leur diplôme avant d’avouer leur immense tristesse qu’iels éprouvaient en pensant à leurs compatriotes à Gaza.
Dans l’enclave qui subit un génocide depuis octobre dernier, des milliers d’étudiant·es et des centaines de professeurs ont été assassiné·es par l’armée sioniste. Le système éducatif est complétement détruit, et seulement quelques lycéen·nes de Gaza ont pu passer leur diplôme dans des conditions inimaginables, la plupart en exil.
Gloire aux martyrs, liberté pour les prisonnier·es
De la Mer au Jourdain : Palestine Vaincra