Journée des prisonnier•es palestinien•nes 2025 : Luttons pour la libération et contre le génocide impérialiste – sioniste !

Le 17 avril est la Journée des prisonnier•es palestinien•es : journée internationale annuelle consacrée à la lutte et à la libération des Palestinien•nes emprisonné•es. Cette année, pour la deuxième année consécutive, cette journée a lieu au plus fort de l’escalade du génocide américano-sioniste perpétré contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et plus globalement dans toute la Palestine occupée.

Commémorée depuis 1974, la Journée des prisonnier•es palestinien•nes met en lumière la lutte des prisonnier•es politiques palestinien•nes derrière les barreaux sionistes, leur leadership et leur place centrale dans la résistance et la révolution en cours, et souligne notre revendication constante pour la libération totale de tous•tes les prisonnier•es palestinien•nes, un élément nécessaire à la libération de la Palestine, de la mer au Jourdain.

Le Réseau de solidarité avec les prisonnier•es palestinien•nes Samidoun se joint au mouvement des prisonnier•es palestinien•nes, au mouvement de libération national et aux voix qui luttent pour la justice dans le monde entier, en cette Journée des prisonnier•es palestinien•nes, et appelle, partout dans le monde, à se mobiliser massivement contre le génocide en cours à Gaza.

Depuis 1948, au moins un million de Palestinien•nes ont été emprisonné•es par l’occupation, issu•es de tous les secteurs de la société, et en particulier des classes populaires des camps de réfugié•es, des villages et des villes de Palestine. Presque aucune famille palestinienne n’est épargnée par le système d’emprisonnement colonial sioniste. Les prisonnier•es palestinien•nes sont les pères, les mères, les fils, les fille, les oncles, les tantes, les cousin•es, les ami•es. L’occupation cherche à les isoler de leurs familles, de leurs communautés et de leur peuple, et du mouvement palestinien, arabe et international ,en les enfermant derrière ses murs. Le défi pour nous est de tout mettre en œuvre pour briser cet isolement, soutenir les prisonnier•es et la résistance, et fortifier et soutenir la lutte pour la libération de toute la Palestine face à la répression, à la criminalisation et aux agressions impérialistes.

Les prisonnières comme Haneen Jaber et Shatila Abu Ayyad, les étudiant•es comme Amr Kayed et Karmel Khawaja, les professionnels de santé comme le Dr Hussam Abu Safiya, les dirigeants du mouvement comme Ibrahim Hamed, Ahmad Sa’adat, Mahmoud al-Ardah et Marwan Barghouti : chacune de leurs vies et de leur avenir est précieux. La résistance et le peuple palestinien, en particulier à Gaza, continuent, malgré un génocide en cours depuis plus de 17 mois, de lutter pour obtenir leur libération – et celle de toute la Palestine de la domination coloniale sioniste et impérialiste. En cette Journée des prisonnier•es palestinien•nes, c’est le moment pour notre mouvement mondial d’intensifier la lutte, d’abattre les murs des prisons, de soutenir la résistance qui défend la Palestine et l’humanité, et d’agir pour mettre fin au régime sioniste, et au soutien des puissances impérialistes qui lui prodiguent un flux d’armes lui permettant de continuer le génocide en cours. Nous exigeons la libération de tous•tes les prisonnier•es palestinien•nes et de la cause palestinienne, qu’iels soient incarcéré•es dans les prisons sionistes, les prisons impérialistes, ou dans celles des régimes réactionnaires arabes et de l’Autorité palestinienne, qui continuent d’assiéger la résistance alors même qu’elle défend le peuple palestinien qui lutte pour sa survie.

Situation actuelle des prisonnier•es palestinien•nes

L’emprisonnement a toujours été une arme du colonialisme en Palestine. Des colons britanniques qui ont réprimé les révoltes palestiniennes par l’emprisonnement massif, les démolitions de maisons et les exécutions – et qui ont été les premiers à imposer la détention administrative utilisée aujourd’hui massivement contre les Palestinien•nes – aux colons sionistes qui, depuis 77 ans, imposent un système d’occupation, d’apartheid, de criminalisation, de racisme et de dépossession au peuple palestinien : les colons ont, emprisonné de manière massive, des militant•es, des dirigeant•es, des combattant•es, etc. L’emprisonnement vise toutes les couches de la population palestinienne : travailleur•ses, militant•es, enseignant•es, journalistes, médecins et •les de la santé, agriculteur•ices et pêcheurs ; originaires de Jérusalem, de Cisjordanie, de la bande de Gaza, de la Palestine occupée de 1948 ; réfugié•es dans les camps en Palestine et dans le monde entier ; des millions de personnes se voient refuser leur droit au retour, tandis que ceux et celles qui s’organisent et résistent peuvent être poursuivi•es et emprisonné•es dans les prisons réactionnaires arabes et impérialistes.

Environ 9 900 Palestinien•nes sont actuellement emprisonné•es par le régime d’occupation sioniste, dont près de 3 500 en détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès, sur la base de dossiers gardés secrets par les services de renseignements sionistes et renouvelable indéfiniment. Ces Palestinien•nes sont régulièrement emprisonnés pendant des années, sous le coup de ces ordonnances arbitraires. Parmi eux et elles figurent également 400 enfants et adolescent•es prisonnier•es, 29 femmes détenues et au moins 200 Palestinien•nes originaire des territoires palestiniens colonisés en 1948. Ces chiffres ne révèlent toutefois pas l’ampleur de la détention et de l’incarcération massive, actuellement utilisée contre les Palestinien•nes enlevé•es à Gaza par les forces génocidaires sionistes. Alors que 1 000 Palestinien•nes de Gaza ont été libéré•es par la Résistance lors de l’échange de prisonnier•es de Toufan al-Ahrar, un nombre indéterminé demeure captif dans diverses prisons, ainsi que dans les tristement célèbres camps de torture comme Sde Teiman et Anatot, créés pour emprisonner les Palestinien•nes de Gaza dans des conditions inhumaines. Au moins 1 555 Palestinien•nes de Gaza, identifié•es par les organisations de prisonnier•es, sont toujours détenu•es par le régime sioniste.

Les prisonnier•es palestinien•nes subissent quotidiennement, la torture, les mauvais traitements, le refus de soins médicaux, la famine, les agressions sexuelles, physiques et psychologiques, ainsi que la privation et la violation de leurs droits les plus fondamentaux. En clair, tous les droits obtenus par les prisonnier•es palestinien•nes ne leur ont pas été accordés par le régime sioniste, mais obtenus grâce à la lutte acharnée et au leadership du mouvement des prisonnier•es palestinien•nes, à travers des grèves de la faim et des actions organisées. Depuis des années, la confiscation de ces acquis est une priorité centrale du régime sioniste, notamment pour les « dirigeants » fascistes du projet sioniste, de Gilad Erdan à Itamar Ben-Gvir.

Les martyrs du mouvement des prisonnier•es

Parallèlement à l’escalade du génocide à Gaza, aux nettoyage ethnique et aux vols de terres en Cisjordanie, ainsi qu’à l’agression continue contre le peuple palestinien partout en Palestine occupée, en exil et dans la diaspora, le régime sioniste mène une agression généralisée contre les prisonnier•es palestinien•nes. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 63 Palestiniens ont été martyrisés dans les prisons de l’occupation. Ce chiffre demeure indicatif et n’est pas exact, car le régime d’occupation refuse systématiquement de divulguer des informations sur le statut des Palestinien•nes enlevé•es à Gaza.

Parmi les martyrs du mouvement des prisonnier•es palestinien•nes au cours des 18 derniers mois figurent :

Omar Daraghmeh 

Arafat Hamdane
Majed Ahmed Zaqoul
Abdel-Rahman Al-Bahsh
Atta Yousef Hasan Fayyad
Zuhair Omar Sharif
Raja Ismaïl Samour
Walid Abdel-Hadi Hamid
Abdel-Rahman Mar’i 
Dr Iyad Al Rantisi
Thaer Samih Abu Assab
Faraj Hussein Hasan Ali
Hamdan Hassan Anaba
Hussein Saber Abou Obeida
Ali Abdallah Suleiman Al-Houli
Arafat Al-Khawaja
Mohammed Ahmed Al-Sabbar
Mohammed Abou Sneineh
Ahmed Rizq Qudaih
Izz al-Din Ziad Al-Banna
Asif Abdel-Mu’ti Al-Rifai
Khaled Moussa Jamal Al-Shawish
Majed Hamdi Ibrahim Sawafiri
Ahmed Abdel Marjan Al-Aqqad
Joumaa Abou Ghanima
Dr Ziad Mohammed Al-Dalou
Wafa Amin Mohammed Abdelhadi
Kamal Hussein Ahmad Radi
Walid Nimr Daqqah
Fathi Mohammed Mahmoud Jadallah
Abdel-Rahim Abdel-Karim Amer
Dr Adnan Al-Bursh
Karim Abou Saleh
Ismaïl Abdel-Bari Khader
Mohammed Sharif Al-Assali
Omar Abdelaziz Junaïd
Adnan Ashour
Islam Al-Sarsawi
Cheikh Mustafa Abou Ora
Nasr el-Din Ziyara
Kifah Dabaya
Ayman Rajeh Issa Abed
Zaher Tahsin Raddad
Mohammed Munir Moussa
Walid Ahmed Khalifa
Samir Mahmoud Al-Kahlout
Moath Khaled Rayyan
Anwar Aslim
Cheikh Samih Suleiman Muhammad Aliwi
Munir Abdullah al-Faqawi
Yassin Mounir al-Faqawi
Mohammed Abdel-Rahman Idris
Mohammed Anwar Labad
Alaa Marwan Hamza al-Mahlawi
Mohammed Walid Hussein Al-Aref
Mohammed Rashid Saïd Al-Akka
Ashraf Mohammed Abou Warda
Motaz Mahmoud Abou Zneid
Moussaab Hani Haniyeh
Ali Ashour Ali Al Batsh
Tayseer Sababa Abou Al Saeed
Khalil Haniyeh
Ayman Abdel-Hadi Qudaih
Mohammed Yassine Jabr
Raafat Adnan Abou Fannouneh
Khaled Mahmoud Qassem Abdallah
Walid Khaled Ahmad

En plus de ces prisonniers martyrs, au moins deux autres travailleurs de Gaza, assassinés en prison par le régime sioniste, n’ont pas été identifiés jusqu’à maintenant.

Les prisonniers libérés suivants sont tombés en martyr presque immédiatement après leur libération, victimes de torture et du refus de soins médicaux, ou, dans le cas de Kazem Zawahreh, suite à l’échange de prisonnier•es, après lequel il a été renvoyé dans un hôpital palestinien dans le coma.

Rami Attiya Jumaa Abu Mustafa

Farouk Ahmed Issa Khatib
Kazem Issa Zawahreh

Après sa libération, la prisonnière Wafaa Jarrar a également succombé à ses graves blessures, postérieures à son arrestation par le régime sioniste, qui lui a refusé les soins médicaux dont elle avait besoin lors de son incarcération, causant son martyr.

Cette longue liste, témoigne des multiples formes de violences, abus et agressions commises par le régime sioniste, notamment le refus de soins médicaux, les tortures physiques, psychologiques et sexuelles, la famine et la malnutrition, ainsi que le refus de visites des familles et des avocats. L’emprisonnement des Palestinien•nes a toujours été une forme de « mort lente », compte tenu du recours systématique à la négligence médicale par l’occupation ; Cependant, elle s’est clairement intensifiée depuis le 7 octobre et s’inscrit dans la continuité du génocide en cours, avec des exemples tels que Walid Daqqah, l’écrivain palestinien, combattant de la liberté et intellectuel révolutionnaire, martyrisé le 7 avril 2024 après le refus délibéré de soins médicaux appropriés et de ses demandes de libération successives ; et Mohammed Walid Hussein Ali al-Aref, originaire du camp de Nour Shams à Tulkarem, martyrisé le 4 décembre 2024 après avoir été enlevé à son domicile et battu, dans le cadre du ciblage de la résistance à Tulkarem, Jénine et Tubas. Si le régime sioniste les a laissé mourir, et qu’il s’est rendu pleinement responsables de leur martyr, c’est qu’il entendait les exclure de l’environnement politique et social palestinien, et empecher leur participation future à la lutte de libération nationale.

Plus récemment, l’enfant prisonnier palestino-brésilien, Walid Khaled Ahmed, originaire de Silwad, âgé de 17 ans (l’un des « lionceaux » et des « fleurs » du mouvement des prisonnier•es, ces garçons et filles, enfants et adolescent•es emprisonné•es, enlevé•es de chez eux•elles lors de raids nocturnes violents, privé•es d’éducation et soumis•es à la torture), a été martyrisé dans les prisons sionistes.

Son corps présentait des signes évidents de famine, de malnutrition, de gale ainsi que d’infections causées par les aliments insalubres ; en effet le régime d’occupation refusait de réfrigérer les aliments pendant la journée lors du mois sacré de Ramadan.

La quasi-totalité des corps des prisonniers martyrs continuent d’être détenus par l’occupation, parmi les centaines de corps de martyrs palestinien•nes qui ont été délibérément retenus par l’occupation pendant des décennies : de la combattante emblématique Dalal al-Mughrabi jusqu’au martyr Cheikh Khader Adnan en passant par l’écrivain et révolutionnaire Walid Daqqah. L’emprisonnement des corps des martyrs vise à imposer une punition collective aux familles et à leur communauté, qu’ils aimaient plus que tout, à qui le régime sioniste prive de leur dire adieu, et à les garder en otage pour obtenir des concessions de la résistance palestinienne dans le cadre d’un échange de prisonnier•es.

Prisonnier•es palestinien•nes et Résistance

Bien sûr, la Journée des prisonnier•es palestinien•nes ne commémore pas seulement les terribles tortures et abus subis par les Palestinien•nes emprisonné•es, mais célèbre également leur leadership et leur implication au sein de la résistance palestinienne. Le mouvement des prisonnier•es palestinien•nes remonte à l’époque de la colonisation britannique de la Palestine, lorsque les prisonnier•es de la résistance palestinienne, qui s’opposaient au colonialisme britannique et sioniste, étaient emprisonnés et exécutés. Les prisonnier•es ont fait naitre de la poésie, de la musique, de l’art et se sont organisé•es politiquement, créant une école de la résistance et de détermination derrière les barreaux, depuis les premiers camps de travaux forcés sionistes pendant la Nakba jusqu’aux institutions organisées du mouvement des prisonnier•es à l’ère moderne de la révolution palestinienne.

Dans les cellules et les tentes des prisons, les prisonniers palestiniens ont construit un mouvement qui a transformé les cachots sionistes en écoles révolutionnaires. Ce n’est pas un hasard si des générations de dirigeant•es de la résistance et de la révolution palestinienne ont passé des années incarcéré•es dans les prisons sionistes, parmi leurs camarades, et si l’entité sioniste cherche constamment à les maintenir à l’isolement, à les séparer de leur peuple, du mouvement de résistance mondial et de son berceau populaire international.

Toutes les organisations politiques palestiniennes ont développé des structures solides au sein des prisons, où les cadres échangent, développent leur réflexion et leur capacité d’action de manière stratégique et organisée. Les dirigeants de la révolution et de la résistance palestiniennes derrière les barreaux, parmi lesquels Ahmad Sa’adat, Marwan Barghouti, Abdullah Barghouti, Ibrahim Hamed, Hassan Salameh, Bassem Khandakji et Abbas al-Sayyed, continuent non seulement d’incarner un leadership issu de la lutte, de la persévérance et de la résistance dans les circonstances les plus difficiles, mais ils constituent également de manière pratique, ce leadership de la cause palestinienne et de la résistance mondiale et globale. Le leader martyr Yahya Sinwar a décrit ce phénomène dans son roman « L’Épine et l’Œillet », écrit et publié alors qu’il purgeait quatre peines de prison à perpétuité à la prison de Bir al-Saba en 2003, décrivant les événements de la grande Intifada populaire :

“La prison s’est transformée en une université, enseignant la culture et les arts de l’Intifada. Sous une tente se tenait un cours sur l’histoire de la cause palestinienne ; sous une autre, un cours sur la répression et les méthodes d’interrogatoire ; sous une troisième, une discussion sur la jurisprudence de la lutte et du martyre. Des cours d’alphabétisation, de calligraphie arabe, etc., étaient dispensés. Les jeunes hommes entraient en prison analphabètes et en sortaient au bout de six mois, sachant lire et écrire, dotés des compétences nécessaires à leur cause.”

Des groupes d’amis, dans différents quartiers ou mosquées, planifiaient leurs activités pour leur libération, jurant de poursuivre et de développer l’Intifada… La prison du Néguev, qui abritait des dizaines de milliers de détenus, s’est transformée en une véritable académie. Des vagues de jeunes sont entrés et ont obtenu leur diplôme, étudiant, acquérant de l’expérience et échangeant leurs connaissances.

Les prisonnier•es palestinien•nes demeurent la boussole de la lutte pour la libération et le retour. Leur libération est si urgente et essentielle pour le peuple palestinien qu’elle demeure une priorité absolue de la résistance palestinienne, déclenchant des opérations visant à obtenir un échange de prisonnier•es. Il a été démontré à maintes reprises que la seule façon pour les Palestinien•nes d’obtenir la libération de leurs prisonnier•es est de procéder à des échanges avec l’occupation en capturant des soldats et des colons sionistes et en les détenant comme prisonnier•es de guerre de la Résistance.

Plus récemment, 1 777 prisonnier•es palestinien•nes ont été libéré•es lors de l’échange de Toufan al-Ahrar, dans le cadre de la première étape du cessez-le-feu à Gaza, dont le régime sioniste a refusé d’appliquer les étapes ultérieures, arraché par la Résistance palestinienne et la fière et inébranlable population de Gaza. Parmi eux•elles, des centaines de prisonniers condamnés à perpétuité ou à de longues peines, ont exprimé leur amour et leur admiration pour le peuple de Gaza et la Résistance, pour les immenses sacrifices et la souffrance endurée dans la lutte pour la libération des prisonnier•es et de toute la Palestine.

À l’heure où le régime sioniste, les États-Unis et leurs homologues impérialistes britanniques, français, allemands et canadiens – sans parler des régimes réactionnaires arabes qu’ils soutiennent et avec lesquels ils s’allient, comme l’Égypte et les Émirats arabes unis – exigent le désarmement de la résistance, il est clair que seules les armes de la résistance ont libéré les prisonnier•es, les torturé•es et les opprimé•es des cachots de l’occupant.

Toute attaque contre les armes de la résistance est une attaque contre les prisonnier•es palestinien•nes et contre le peuple palestinien dans son ensemble. Leurs armes sont légitimes et leur droit à la lutte armée est garanti par le droit international et les principes fondamentaux de l’humanité. Cette attaque est vise à permettre et entériner le projet de colonisation impérialiste et illégitime sur tout le territoire Palestinien et à achever le génocide en cours. En réalité, c’est cette entité illégitime qui devrait être dépouillée de ses armes et de son matériel militaire –   souvent obtenu auprès des États-Unis et de ses alliés impérialistes – et ses responsables devraient être tenus responsables de leurs nombreux crimes contre l’humanité. Seules les armes de la résistance, de la Palestine au Liban en passant par le Yémen, soutenues par les actions et mobilisations du berceau populaire régional et international de la résistance, du boycott à l’action directe, peuvent assurer la fin de ce régime illégitime.

Nous soulignons en outre l’importance de libérer les prisonniers palestiniens emprisonnés par l’Autorité palestinienne à Ramallah pour leur rôle dans la résistance à l’occupation. Alors que le régime sioniste assiège, expulse les réfugié•es palestinien•nes et détruit des habitations à Jénine, Tulkarem, Tubas, Naplouse et dans toute la Cisjordanie occupée, des centaines de Palestinien•es ont été enlevé•es, torturé•es et restent emprisonné•es par l’AP, notamment des dirigeants étudiants, des militants sociaux, des résistants – et même des personnes ayant organisé des manifestations en hommage au martyr Sayyed Hassan Nasrallah ou participé à la grève mondiale pour Gaza début avril. Cet emprisonnement des militant•es et combattants palestinien•nes s’inscrit dans le cadre de la « coordination sécuritaire » avec le régime sioniste, qui est une collaboration directe avec l’ennemi en pleine période de génocide. Il s’inscrit dans le cadre des efforts de l’AP pour priver les familles des prisonnier•es palestinien•nes de leur soutien financier et de le remplacer par des œuvres caritatives privatisées.

La lutte internationale pour la libération des prisonnier•es du sionisme et de l’impérialisme

À l’occasion de la Journée des prisonnier•es palestinien•nes, nous réaffirmons la déclaration de 2022 des prisonnier•es palestinien•nes incarcéré•es dans les prisons de l’occupation, en solidarité avec tous les prisonnier•es révolutionnaires incarcéré•es dans les prisons impérialistes :

 « Notre lutte de libération a été et demeure partie intégrante de la lutte internationale contre les forces colonialistes, impérialistes, sionistes et réactionnaires. Par conséquent, nous saluons tous•tes les prisonnier•es politiques dans le monde entier, la lutte du mouvement de libération des Noir•es en Amérique, la lutte des peuples autochtones pour leur autodétermination et leur libération, ainsi que toutes les forces de libération dans le monde, et nous appelons au renforcement des liens entre ces mouvements et toutes les communautés palestiniennes en exil et en diaspora. » 

Que la Journée des prisonnier•es palestinien•nes soit aussi l’occasion d’exiger la libération de tous•tes les prisonnier•es de la cause palestinienne, de la lutte de libération et de la résistance détenu•es dans les prisons des États impérialistes et réactionnaires : Georges Ibrahim Abdallah, le communiste arabe libanais, combattant de la résistance Palestinienne, emprisonné depuis 40 ans en France et attendant sa liberté longtemps refusée ; Anan Yaeesh, Ali Arar et Mansour Doghmosh, persécutés en Italie dans une nouvelle attaque contre la résistance palestinienne ; les Filton 18 et tous•tes  les prisonnier•es de Palestine Action dans les prisons britanniques, emprisonnés pour avoir agi de manière concrète pour arrêter la machine de guerre ; Ghassan Elashi et Shukri Abu Baker des Holy Land Five, purgeant des peines de 65 ans dans des prisons fédérales américaines pour avoir apporté un soutien caritatif à la Palestine ; Mahmoud Khalil, Rumeysa Ozturk, Badar Khan Suri, Mohsen Mahdawi, Yunseo Chung, Leqaa Kordia et les quatre étudiants internationaux emprisonnés en Allemagne par les services d’immigration impérialistes pour avoir défendu la Palestine, ainsi que tous•tes celles et ceux emprisonné•es, réprimé•es et criminalisé•es en raison de leur engagement en faveur de la libération.

À cette occasion, nous réitérons notre demande de suppression des « listes d’organisations terroristes » des puissances impérialistes, utilisées presque exclusivement pour réprimer les mouvements de libération mondiaux, séparer les personnes en exil et en diaspora de leurs peuples en lutte, criminaliser la résistance armée légitime au regard du droit international et diaboliser la parole et l’organisation en faveur de la libération palestinienne et de la lutte anti-impérialiste. Il est plus que temps d’exiger le retrait immédiat du Hamas, du Jihad islamique palestinien, du Front populaire de Libération de la Palestine, des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, du Hezbollah et d’AnsarAllah de ces « listes terroristes ». Ces organisations se consacrent à l’autodéfense et à la libération nationale et oeuvrent à la défense de notre humanité commune, en luttant contre le génocide impérialiste-sioniste.

Parallèlement, Samidoun a été interdite, désignée organisation terroriste et sanctionnée par le régime sioniste, l’Allemagne, le Canada et les États-Unis – avec des demandes d’organisations fascistes et sionistes pour étendre cette pratique en Belgique, aux Pays-Bas, en France et ailleurs – dans le but de saper le soutien populaire à la Résistance en Palestine et dans toute la région, de semer la peur et la terreur et en essayant d’invisibiliser le mouvement des prisonnier•es •nes et la Résistance, et de saper le mouvement mondial croissant pour mettre fin au génocide et soutenir la libération de la Palestine du fleuve à la mer. Ces sanctions tentent de briser le berceau populaire de la résistance au niveau international par la criminalisation, la répression et l’emprisonnement, et il est de notre responsabilité de nous efforcer d’être à la hauteur de l’exemple de persévérance donné quotidiennement par le mouvement des prisonnier•es palestinien•nes dans les conditions les plus horribles.

À l’occasion de la Journée des prisonnier•es palestinien•nes, nous appelons chacun•e à agir, à se mobiliser et à s’organiser pour la libération des prisonnier•es palestinien•nes et plus généralement de toute la Palestine ; à défendre les armes de la résistance, ainsi que le droit légitime du peuple palestinien de résister ; à rejeter la politique de terreur d’État des puissances impérialistes en s’opposant clairement aux appellations de « terrorisme » et en soutenant les forces de la résistance qui défendent notre humanité commune face au génocide en cours. La libération des prisonnier•es palestinien•nes est une étape nécessaire de la libération de la terre et du peuple palestiniens du colonialisme sioniste, et plus largement de la nation arabe et de la région de l’impérialisme. Chaque jour, les prisonnier•es palestinien•nes luttent derrière les barreaux, tout comme le peuple palestinien fait face au génocide ; en ce jour, construisons le berceau populaire international de la résistance, jusqu’à ce que chaque prisonnier•e soit libéré•e et que la Palestine soit libre, du fleuve à la mer.


En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

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