Alors que nous commémorons la 77e année du début de la Nakba, de l’occupation coloniale génocidaire sioniste de la Palestine, et de la résistance incessante du peuple palestinien, cette année, cette date survient dans un contexte de montée en puissance du génocide, notamment contre le peuple palestinien à Gaza, et à un moment de l’histoire de la lutte palestinienne, arabe et internationale, où l’opération du Déluge d’Al-Aqsa lancée le 7 octobre 2023 a irrévocablement changé le monde.
Le 15 mai n’est pas seulement le jour où nous nous commémorons la Nakba, c’est le Jour de la Lutte Palestinienne, où les peuples du monde entier se tiennent aux côtés de la résistance, de la détermination et de la volonté du peuple palestinien, qui lutte pour le retour et la libération de sa terre. Cette année, nous devons faire du 15 mai un véritable jour de lutte pour la Palestine — un jour de grèves, de boycott et d’action directe contre le sionisme et l’impérialisme.
Nakba et génocide : un crime impérialiste-sioniste
L’expulsion de plus de 750 000 Palestinien·nes de leurs maisons et de leurs terres par les forces d’occupation a été accompagnée d’une série de meurtres, de viols et de destructions perpétrées par les forces sionistes, formées, financées et soutenues depuis longtemps par le même mandat colonial britannique qu’elles étaient en train de supplanter. Depuis 77 ans, les Palestinien·nes gardent fermement les clés de leurs maisons, de leur identité, de leurs villages et de leurs villes, déterminé·es à résister, à revenir sur leurs terres, à réaliser les objectifs de leur révolution et à déraciner l’entité coloniale envahissante, avant-poste de l’impérialisme occidental financé, armé et soutenu par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, le Canada et leurs puissances impérialistes alliées, pour établir une Palestine libérée du fleuve à la mer.
L’histoire de 1947-48 — de la destruction des villages, des meurtres de masse et du déplacement forcé des Palestinien·nes, des atrocités infligées au peuple palestinien dans le but de semer la peur — résonne aujourd’hui avec les atrocités perpétrées par les forces d’occupation dans leur génocide à Gaza, de leurs crimes de guerre que l’on voit diffusés sur les réseaux sociaux, les attaques contre les hopitaux, les journalistes et tous·tes les défenseur·ses des droits humains. En 1947-48, les forces sionistes ont établi une digue pour l’impérialisme occidental et cherchaient à détruire la société palestinienne et son tissu social, en la déracinant de sa terre. Aujourd’hui, elles visent à atteindre le même objectif à Gaza, en prenant pour cibles les bases de la société, en imposant leur politique de famine et par leur tentative d’imposer le chaos et la criminalité au peuple palestinien. Comme il est évident depuis 77 ans, elles ont échoué lamentablement à atteindre cet objectif malveillant, même en utilisant leur armement sophistiqué fabriqué aux États-Unis pour bombarder, détruire et tuer, et en commercialisant ces armes aux régimes réactionnaires et impérialistes à travers le monde.
Aujourd’hui, le génocide impérialiste-sioniste a coûté la vie à au moins 53 000 martyr·es à Gaza seulement, déplacé deux millions de personnes, et a fait plus de 120 000 blessé·es. Chaque jour, la Nakba est visible sur les écrans du monde entier, dans la destruction des hôpitaux, le massacre des enfants, la prise pour cible de familles entières dans les écoles, les camps de réfugié·es, les mosquées, les églises et les bâtiments résidentiels. Et pourtant, nous sommes également témoins de l’héroïsme incomparable de la résistance armée et de toutes ses forces à l’intérieur de la Palestine et à travers la région, qui, chaque jour, affrontent les tanks et les avions de guerre de l’occupant avec leurs fusils, leurs roquettes, leurs missiles et leurs explosifs, avec une volonté de fer, une foi profonde et un engagement total, portés par l’amour de la Palestine et de son peuple. Aujourd’hui, le triangle rouge inversé est devenu un symbole international de la résistance face à l’injustice, du rejet de l’oppression, de l’impérialisme et du sionisme, et du fait qu’il reste possible et même inévitable de vaincre les forces à l’oeuvre dans cette Nakba continue.
Nakba et résistance dans les prisons
L’emprisonnement a toujours été utilisé comme une arme coloniale contre le peuple palestinien. Pendant des années, le mandat colonial britannique, supervisant le processus de colonisation sioniste de la Palestine, a emprisonné les révolutionnaires palestinien·nes et les combattant·es de la résistance, les assassinant, les exécutant, détruisant leurs maisons, les emprisonnant sans charge ni procès sous détention administrative — des politiques qui ont été intégralement adoptées par le régime colonial sioniste. Pendant la Nakba de 1947-48, les prisonnier·es palestinien·nes ont été contraint·es de travailler dans des camps de travail, privés de nourriture et de besoins fondamentaux, dans des conditions qualifiées de « servitude » par le Comité international de la Croix-Rouge. Au moins 5 000 Palestinien·nes emprisonné·es pendant la Nakba ont ensuite été expulsé·es de force en exil.
Aujourd’hui, la Nakba continue à l’intérieur des prisons, où plus de 10 000 Palestinien·nes sont actuellement emprisonné·es par l’entité coloniale sioniste. Iels sont soumis·es à l’isolement, aux coups, à la famine et à toutes sortes de tortures. Depuis le 7 octobre 2023, il y a eu au moins 69 martyrs du mouvement des prisonniers dans les prisons d’occupation parmi les 306 martyr·es du mouvement des prisonniers depuis 1967. Parmi ces martyrs, les corps d’au moins 78 prisonniers martyres continuent d’être détenus, aux côtés de plus de 700 autres martyrs Palestinien·nes dont les corps sont emprisonnés par le régime sioniste. Cependant, ce chiffre est incomplet, notamment parce que l’occupation refuse de divulguer des informations sur des milliers de personnes enlevées à Gaza et détenues dans ses tristement célèbres camps de torture, où la torture physique, sexuelle et psychologique, la famine et les agressions violentes sont des pratiques courantes.
Dans les prisons de l’occupation, les dirigeants du mouvement des prisonnier·es sont maintenus en isolement, battus et privés de soins médicaux dans une politique de « mort lente ». De Abdullah Barghouti à Ahmad Sa’adat, Muammar Shahrour, Hassan Salameh, Ahed Abu Ghoulmeh, Mohammed al-Natsheh, Ibrahim Hamed, Marwan Barghouti, Muhannad Shreim, Mohammed Arman, Mahmoud Issa et Raja Eghbarieh, les dirigeants du mouvement des prisonnier·es risquent la mort par la torture et la négligence médicale.
Les prisons ont toujours été un centre de répression, de violence, mais aussi de résistance, de lutte révolutionnaire et d’organisation. L’histoire de l’emprisonnement des Palestinien·nes est celle du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes — des évasions, des révoltes, des grèves de la faim et des échanges arrachés par la Résistance. C’est une histoire qui porte les noms de centaines de martyrs parmi les plus d’1 million de Palestinien·nes depuis 1948 et qui a permis de former des centaines de leaders révolutionnaires, qui, depuis les murs des prisons et après leur libération, ont porté et accéléré la lutte vers la libération et le retour.
Le Droit et la Promesse du Retour
Depuis 1948, les réfugié·es palestinien·nes en exil et en diaspora, dans les camps de réfugié·es de Gaza et de Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie, à travers le monde arabe et partout dans le monde, se battent pour leur droit au retour, garanti par le droit international et principe fondamental de l’humanité. Ce droit leur a été nié, tandis que leurs maisons et terres ont été volées et confisquées par l’entité coloniale, leurs villages parsemés d’arbres importés d’Europe et d’Amérique, leurs champs transformés en industries agricoles et militaires pour le profit des occupants. Le régime sioniste a fait tout ce qu’il pouvait pour tenter d’éliminer ce droit fondamental, en redoublant de violence.
Dans les camps de réfugié·es de Cisjordanie, particulièrement à Tulkarem, Tubas, Jénine et Naplouse, l’occupation mène des attaques et des raids quotidiens, la destruction de centaines de maisons et le déplacement forcé de dizaines de milliers de Palestinien·nes. À Gaza, les mêmes Palestinien·nes qui subissent des bombardements génocidaires, des massacres, la famine et le déplacement forcé au quotidien sont pour plus de 70 % d’entre eux·elles des réfugié·es expulsé·es de leurs maisons et de leurs terres lors de la Nakba.
Ce que l’on appelle l’« enveloppe de Gaza », les colonies créées tout autour des frontières de la bande de Gaza, est comme une caserne militaire conçue pour empêcher les habitant·es de Gaza de retourner chez elleux et sur leurs terres. La Grande Marche du Retour et la Percée du Siège lancées en 2018 ont précisément mis en lumière cela — que la lutte pour briser le siège de Gaza est indissociable du retour et de la libération, et des droits du peuple de Palestine de retourner chez lui et de récupérer ses maisons, ses terres et ses biens en tant que droit individuel, collectif et indivisible.
Le 7 octobre 2023, les combattants héroïques qui ont entrepris la grande traversée marchaient en avant, progressant contre l’occupant sur leurs propres terres qui leur ont été volées par la force pendant plus de 77 ans. Le Déluge d’Al-Aqsa est aussi le Déluge d’Al-Awda, une marche pour défendre Jérusalem et ses sites sacrés, et pour récupérer la terre de Palestine des mains du projet colonial sioniste et des puissances impérialistes qui sponsorisent son invasion.
L’attaque contre l’UNRWA que nous voyons aujourd’hui, les tentatives de criminaliser ses employé·es, de la désigner comme une organisation « terroriste », de bloquer ses financements et de fermer de force ses écoles, est une attaque contre le droit au retour et contre l’identité des réfugié·es palestinien·nes, qui reste ancrée dans la lutte pour le retour et la libération malgré toutes les décennies de dépossession, de crimes de guerre et de génocide.
Le projet sioniste : un avant-poste de l’impérialisme occidental
Bien sûr, la Nakba n’est pas un crime exclusivement sioniste. L’entité sioniste existe avant tout comme un avant-poste de l’impérialisme occidental, pour faire avancer ses intérêts dans la région, et également comme un partenaire pour tester les armes américaines. Ses capacités nucléaires lui ont été fournies par l’impérialisme français. Chacun des crimes perpétrés aujourd’hui — alors que le président américain Donald Trump poursuit sa tournée dans les monarchies réactionnaires du Golfe arabe, promouvant les armes des entreprises américaines testées sur les Palestinien·nes, Libanais·es, Yéménites et Syrien·nes — est la responsabilité pleine et entière de toutes les puissances impérialistes qui fournissent les armes, le soutien politique, la couverture diplomatique, le libre-échange et la répression brutale qui permettent le génocide. Les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Canada, la Grande-Bretagne et d’autres puissances impérialistes emprisonnent, arrêtent, répriment et désignent comme « terroristes » leurs étudiant·es, travailleur·euses, enseignant·es et mouvements sociaux afin de soutenir le génocide impérialiste-sioniste, tout en fournissant au régime sioniste les armes et les renseignements nécessaires pour commettre ses crimes de guerre.
Depuis 40 ans, la France emprisonne Georges Ibrahim Abdallah, combattant libanais de la résistance palestinienne. Aux États-Unis, des étudiant·es et militant·es comme Mahmoud Khalil sont ciblé·es pour la détention et l’expulsion, tandis que Ghassan Elashi et Shukri Abu Baker purgent des peines de 65 ans de prison pour leur action caritative en soutien à la Palestine. Anan Yaeesh et ses camarades sont confronté·es à l’emprisonnement et à la criminalisation en Italie, tandis que Musaab Abu Atta est emprisonné en tant que jeune Palestinien en Allemagne, ciblé par la répression massive du mouvement pro palestinien. Aujourd’hui, nous devons exiger leur libération immédiate.
La complicité des régimes réactionnaires et de l’Autorité Palestinienne compradore
C’est dans ce contexte que les régimes arabes réactionnaires — le « camp modéré », les États normalisateurs qui commercent et protègent l’entité génocidaire sous le parrainage des États-Unis — sont également pleinement complices du génocide et de la trahison du peuple palestinien. Le régime égyptien maintient le blocus sur Gaza alors qu’il a le pouvoir d’ouvrir Rafah, de confronter le génocide qui se déroule au nord, et que des milliers de camions remplis de nourriture, de médicaments, de tentes et de matériaux de construction attendent d’entrer. Le régime jordanien criminalise ses mouvements sociaux, emprisonne ceux qui aident la résistance et boycottent même l’occupation, tout en fournissant un « pont terrestre » pour protéger l’économie de l’occupation des dommages causés par le Yémen. Et les monarchies réactionnaires du Golfe accueillent les représentants de l’occupation et diffusent ses récits tout en achetant des milliards de dollars d’armements américains — non pour défendre la souveraineté et l’autodétermination arabes, mais pour garantir la dépendance continue et l’hégémonie américaine — au milieu du génocide en cours.
Au sein de la Palestine, le secteur comprador de la politique et de l’économie palestiniennes, concentré au sein de la soi-disant « Autorité Palestinienne » à Ramallah, mène une attaque contre le peuple palestinien, en imposant la « coordination sécuritaire » avec le régime d’occupation et en soutenant ses forces génocidaires. Ces derniers jours, deux martyrs ont été assassinés à Jénine et Tubas par les forces de l’AP, tandis que des dizaines de Palestiniens sont détenus dans les prisons de l’AP. L’AP retire les allocations financières des prisonnier·es palestinien·nes et de leurs familles, ainsi que des familles des martyrs et des blessés, à la demande du régime sioniste et de ses financiers impérialistes, des États-Unis à l’Union Européenne. En même temps, elle rejoint le régime sioniste et les puissances impérialistes dans leur exigence de désarmement de la résistance — le chemin assuré vers l’achèvement de la Nakba — et tente de mettre en œuvre cette exigence par la force dans les villes, villages et camps de réfugiés de Cisjordanie, main dans la main avec le régime génocidaire d’occupation.
L’Autorité Palestinienne n’a pas été créée pour nourrir, mais pour contrôler, réprimer et surveiller le peuple palestinien et sa Résistance, pour collaborer sous la direction du régime sioniste et des puissances impérialistes qui le financent, depuis sa création au cours du processus d’Oslo. Le seul véritable chemin vers l’unité nationale palestinienne passe par la résistance et la confrontation, dirigée par ceux qui luttent pour la libération de la Palestine, et elle ne peut inclure ceux qui emprisonnent, assassinent et trahissent le peuple et la résistance au profit des occupants et des impérialistes.
La Résistance et la Route vers la Libération
Malgré un contexte extrêmement difficile, la résistance palestinienne continue non seulement de riposter mais d’accomplir des merveilles, avec une pensée stratégique, un héroïsme et un courage inimaginables, ainsi qu’un engagement inébranlable dans la voie de la libération. Comme l’a dit Masar Badil, la résistance palestinienne est « dirigée par des combattants imprégnés de valeurs révolutionnaires et d’éthique humaine, devenant l’avant-garde des nations arabes et islamiques, et la ligne de front dans une lutte mondiale contre l’impérialisme, le colonialisme, le sionisme et le fascisme. Elle est devenue une épée suspendue au-dessus des têtes des normalisateurs, des collaborateurs et de ceux qui ont vendu leur conscience et leurs mémoires. »
Le chemin vers la libération est celui qui est forgé chaque jour par les parents qui élèvent leurs enfants au milieu des bombes, loin de leur terre en exil ; par les journalistes qui documentent avec minutie chaque crime de l’occupant et chaque action héroïque de la résistance, et qui affrontent chaque jour le risque d’assassinat pour l’empreinte indélébile qu’ils inscrivent dans l’histoire ; par les travailleur·ses de la santé, médecins et infirmières qui s’efforcent de sauver des vies, de fournir des soins et des traitements dans des conditions impossibles ; par les travailleur·ses humanitaires, la défense civile, et les agents de sécurité qui agissent sans relâche pour défendre, nourrir et approvisionner leur peuple et leur société contre une attaque globale qui vise à les détruire ; par les masses palestiniennes et arabes ; par les agriculteurs et pêcheurs qui continuent à travailler pour nourrir leur peuple, affrontant le vol de leurs terres et la destruction de leurs cultures et de leurs bateaux.
Et au centre se trouve la résistance armée, les combattants du Hamas et des Brigades Izz al-Din Al-Qassam, du Mouvement du Jihad Islamique Palestinien et des Saraya al-Quds, du PFLP et des Brigades Abu Ali Mustafa, ainsi que toutes les factions de la Résistance, les guerriers de Hezbollah au Liban, les forces armées, le peuple, et le mouvement AnsarAllah du Yémen, les résistants d’Irak et les forces révolutionnaires d’Iran qui continuent de résister à l’impérialisme dans la région. Les travailleurs et combattants dans les tunnels de la résistance et de la libération qui continuent d’ouvrir les portes de l’enfer sur les occupants, ceux qui lancent les missiles qui brisent l’illusion de permanence de l’entité sioniste, ceux qui prennent les armes pour affronter l’occupant là où il se trouve, qui sont en première ligne non seulement pour stopper la Nakba en cours, et non seulement pour libérer la Palestine, mais pour défendre l’humanité contre la barbarie vicieuse de la conquête impérialiste.
Le 7 octobre, la grande Inondation d’Al-Aqsa, a changé le monde de manière irréversible. La direction des Brigades Al-Qassam et du mouvement Hamas, les martyrs Mohammed Deif, Marwan Issa, et Yahya Sinwar, ont vu cette action sous cet angle. Ils avaient raison de le faire. Ce jour-là a mis en évidence devant le monde qu’il est totalement en notre pouvoir d’envisager une Palestine libre du sionisme et une région libre de l’impérialisme, et que ce camp de résistance est capable de réaliser cet objectif de ses propres mains.
Cela était absolument inacceptable pour le projet sioniste et pour les puissances impérialistes. Leur réponse au changement du terrain a mis en lumière la nature de ces forces : génocide, meurtres de masse, bombardements massifs et destructions, déchaînement de toutes les forces et éléments les plus brutaux et réactionnaires. Ils visent à rendre une telle action révolutionnaire – en fait, la date du début de la nouvelle révolution palestinienne, arabe et internationale – inimaginable en raison de la rivière et de l’océan de sang et de décombres qu’ils cherchent à créer sur ce souvenir héroïque.
En même temps, toutes leurs bombes et milliards de dollars en équipements technologiques déchaînés sur le peuple palestinien, le peuple arabe et le peuple de la région sont incapables de produire les résultats escomptés, incapables de vaincre le peuple palestinien et son lien inébranlable avec sa terre, que ce soit dans la patrie ou en exil. En effet, à l’occasion du 77e anniversaire de la Nakba, au milieu du génocide et de la destruction, la nature en déclin du projet sioniste et l’échec de l’impérialisme américain sont plus clairs que jamais. L’économie sioniste est sous perfusion, en tant qu’avant-poste des puissances impérialistes, en particulier mais pas uniquement des États-Unis, pourtant elle a subi des coups massifs et significatifs au cours des dernières années. Le monde la voit désormais comme une entité génocidaire dépourvue de légitimité, ses mythologies et sa rhétorique exposées comme une série de mensonges. À l’intérieur même de l’entité sioniste, sa crise politique et sociale se creuse alors que le criminel de guerre Netanyahu cherche à s’imposer au pouvoir de manière permanente. Il est clair pour tout le monde, que ce ne sont que les combattants de la résistance palestinienne, avec une éthique exemplaire et une vision claire, qui protègent les prisonniers de guerre sionistes, tandis que le régime d’occupation tente de les tuer avec toutes ses armes. En même temps, le fascisme absolu du projet sioniste est apparent pour tous, alors que les dirigeants et responsables de l’état colonial proclament leur intention de détruire Gaza et d’expulser son peuple de sa terre.
Malgré la destruction, les meurtres de masse de la population civile, la dévastation des infrastructures, la torture des prisonnier·es, le blocus et la famine, il n’y a pas d’avenir pour l’état sioniste. Il est incapable de restaurer l’illusion de permanence qu’il avait autrefois. Le Hezbollah et la résistance libanaise ont vidé le nord de la Palestine de ses colons, tandis que le peuple yéménite, les forces armées et le mouvement AnsarAllah imposent un blocus maritime sur le port d’Eilat et un blocus aérien sur l’aéroport de Lyd occupé. Les faits sont clairs : le sionisme est une idéologie raciste et un outil entre les mains de l’impérialisme contre le peuple arabe et le peuple de la région. Aucune normalisation tape-à-l’œil ne pourra masquer la réalité : ce projet colonial n’a rien de normal ou de légitime et n’aura jamais de place sur la terre palestinienne et arabe.
Après 77 ans de Nakba continue, la résistance palestinienne, arabe, islamique et internationale continue de lutter et de se battre. Malgré les assassinats de grands leaders, de Sayyed Hassan Nasrallah et Sayyed Hashem Safieddine à Ismail Haniyeh et Saleh al-Arouri, malgré le martyre de chaque précieuse vie palestinienne et arabe prise par l’occupant, la résistance se renouvelle, grandit et refuse la reddition et le compromis, transformant l’achèvement de la Nakba en une impossibilité, un rocher solide sur lequel le génocide sioniste-impérialiste se brisera.
L’appel à l’escalade et à l’action
Cette commémoration n’est pas simplement un moment de réflexion et de mémoire, mais une date qui exige de l’action. À un moment où les forces de la résistance se battent pour la libération de la Palestine, pour l’humanité, pour la possibilité d’un futur juste pour tous·tes, le mouvement international doit assumer ses responsabilités pour forger un véritable berceau populaire pour la résistance partout dans le monde, y compris au cœur de l’impérialisme. Chaque ville, chaque village et chaque campus a vu le drapeau palestinien flotter comme un symbole de la justice, tandis que les rues de New York, Toronto, Berlin, Bruxelles, Milan, Londres, Johannesburg, Sao Paulo, Dhaka, Kuala Lumpur, Caracas, Alger, Rabat et Tunis se lèvent aux côtés du peuple palestinien contre le génocide, affrontant le sionisme et l’impérialisme. Ces derniers jours, une nouvelle évolution de l’« intifada étudiante » est née sur les campus de Madrid, Liège, Nijmegen au cœur de l’Europe, tandis que des manifestations sont organisées partout pour marquer cette date et exiger la fin de la complicité dans le génocide. Il n’y a plus de lieu sur pour les fabricants d’armes et les profiteurs du génocide, d’Elbit à Maersk, de Thales à Boeing.
Cependant, cela doit également être l’occasion pour augmenter le niveau de confrontation et isoler le régime sioniste, à travers le boycott, des embargos et des actions directes. L’exemple du Yémen, avec sa vaste mobilisation populaire pour la Palestine combinée à son action militaire efficace, est le plus grand exemple mondial de la demande de boycott mise en pratique. Des actions comme celles de Palestine Action, qui imposent un coût matériel aux profiteurs de la guerre et aux marchands de génocide, permettent également à la lutte au cœur de l’impérialisme de passer à un niveau supérieur.
Il ne doit y avoir aucune place pour le sionisme dans nos écoles, campus, syndicats, communautés, mouvements sociaux ; et cela signifie, bien sûr, affronter les puissances impérialistes qui ont imposé l’entité coloniale de « Israël » au peuple palestinien et à la nation arabe. Face à l‘escalade de la répression — des interdictions d’organisations aux listes « terroristes », de l’emprisonnement aux expulsions, des licenciements aux raids policiers et aux passages à tabac —nous ne pouvons rester silencieux, mais renforcer notre résistance et avoir une plus grande clarté sur notre responsabilité collective de confronter et de rendre responsables ceux qui ont déclenché ce génocide. Nous devons exiger la fin du siège, de la désignation et de la criminalisation des héros de la résistance qui défendent l’humanité ; être inscrit sur leurs « listes de terroristes » est un insigne d’honneur face aux forces terroristes et de destruction les plus horribles du monde.
À l’occasion du 77e anniversaire de la Nakba en cours, il est plus clair que jamais que ce n’est que la résistance et la révolution qui ouvriront la voie du retour et de la libération pour la Palestine, du fleuve à la mer. C’est notre responsabilité, au sein du mouvement de solidarité international, de tout mettre en œuvre pour être à la hauteur de l’exemple donné au monde par la résistance héroïque sous toutes ses formes, qui porte haut la bannière, avançant toujours et ne reculant jamais.
L’entité sioniste n’a aucun avenir sur la terre de Palestine. Cette Nakba continue, mais elle n’est pas éternelle. Le futur est entre nos mains, à nous de jouer notre rôle dans sa fin, et avancer sur le chemin clair du retour et de la libération.
Victoire à la Résistance, liberté pour les Prisonnier·es, Gloire aux Martyr·es et Guérison aux Blessé·es.
De la mer au jourdain, Palestine vaincra !
Partager :
- Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
- Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Telegram
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre) WhatsApp
- Cliquer pour partager sur Bluesky(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Bluesky
- Cliquer pour partager sur Mastodon(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Mastodon
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
- Cliquez pour partager sur Reddit(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Reddit
- Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Imprimer
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) E-mail
En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens
Subscribe to get the latest posts sent to your email.