Un groupe hacktiviste palestino-brésilien pirate plus de 30 sites gouvernementaux pour exiger une action contre le génocide à Gaza

Un groupe hacktiviste palestino-brésilien a annoncé, samedi 17 mai, qu’il avait infiltré et modifié les sites web de plus de 30 institutions gouvernementales locales de l’État de Minas Gerais, au Brésil, afin d’exiger une action immédiate et significative du Brésil pour mettre fin au génocide en cours en Palestine occupée, notamment à Gaza. Ils ont pris le nom des Cyber Brigades du Martyr Walid Khaled Abdullah Ahmed, nommé d’après le Palestino-Brésilien de 17 ans, martyrisé dans les prisons de l’occupation sioniste le 23 mars 2025. Une autopsie a révélé que le jeune garçon — en bonne santé avant son enlèvement par les forces d’occupation dans le village de Silwad — a été martyrisé dans la prison de Megiddo, son corps montrant des signes évidents de famine, de malnutrition extrême, de gale ainsi que des infections causées par des aliments insalubres. Son corps reste emprisonné par l’occupation, avec ceux de centaines d’autres martyrs palestiniens. Il fait partie des 69 martyrs au moins du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes assassinés dans les prisons sionistes depuis le 7 octobre 2023.
Voici la déclaration du groupe :
    
Nous, le Bataillon Cyber du Martyr Walid Khaled Abdullah Ahmed
Aujourd’hui, le 17 mai, jour marquant une autre année d’occupation coloniale en Palestine, nous avons mené une opération de hacking contre 31 cibles dans la région de Minas Gerais au Brésil. L’objectif de cette action est de rappeler au monde — et au Brésil — leur responsabilité et les pousser à prendre des mesures contre le génocide en cours.
Nous avons pris le nom d’un martyr palestino-brésilien, notre frère, qui est mort de faim dans les prisons sionistes dans la fleur de l’age — à seulement 17 ans.
Nous appelons à des actions directes pour forcer l’État brésilien à rompre ses liens avec les meurtriers israéliens et leur gouvernement d’apartheid. Les puissants ne doivent connaître aucun repos tant qu’ils restent alignés avec les colonisateurs. Le pétrole brésilien continue d’alimenter les tanks qui détruisent Gaza. La technologie du Mossad est toujours importée au Brésil et utilisée contre son propre peuple. Ça suffit.
Nous exigeons :
·       La libération de tous·tes nos prisonnier·es.
·       Le retour de tous·tes nos réfugié·es.
·       La libération de notre Palestine, du fleuve à la mer.
Le message sur les sites web modifiés est le suivant :
DU FLEUVE À LA MER
Salutations à notre cher peuple brésilien, qui a ouvert ses bras pour accueillir tant d’Arabes, les embrassant comme des membres de la famille. Que Dieu vous bénisse tous.
Nous nous excusons sincèrement pour avoir interrompu brusquement votre canal de communication municipal. Nous espérons vraiment que cette brève intrusion ne causera pas de perturbation significative, mais malheureusement, nous avons un message urgent concernant un citoyen brésilien tué en Palestine par les forces d’occupation sionistes.
Walid Khaled Abdallah Ahmed était un jeune Palestinien, brutalement tué à seulement 17 ans par les forces d’occupation. Mais il était aussi un jeune Brésilien — l’un des nombreux neveux et petits-enfants que vous avez accueillis comme les vôtres. Walid détenait la citoyenneté brésilienne.
Walid Ahmed n’était pas le premier Brésilien à être enlevé au beau milieu de la nuit par des agents non identifiés. Pas le premier à disparaître dans les cellules de détention militaire, torturé jusqu’à ce qu’il meure de faim. Il n’était pas non plus le premier Brésilien dont la famille serait privée du droit à une sépulture digne ou de toute forme de clôture dans leur deuil — car rendre le corps d’un martyr signifierait aussi remettre des preuves concrètes de crimes contre l’humanité. Rubens Paiva et tous·tes les autres martyr·es de la dictature brésilienne, dont les corps n’ont jamais été rendus à leurs familles, accueilleront certainement le jeune Walid à bras ouverts dans le Paradis d’Allah — tout comme vous avez accueilli nos enfants sur Terre.
Walid n’était pas non plus le premier jeune Palestinien à rencontrer un tel destin tragique — comme tant d’autres, comme Rubens. En fait, alors que nous parlons, l’occupation militaire sioniste détient 250 mineurs de moins de 18 ans dans ses prisons. C’est parce que nos colonisateurs considèrent les enfants de 12 ans comme des adultes lorsqu’il s’agit de les punir.
La plupart de ces enfants — orphelins, pieds nus et sans défense — font face à des accusations absurdes. Certains de nos nombreux Walid ont jeté des pierres sur des tanks. Les mêmes tanks qui, il y a exactement 77 ans, ont écrasé les maisons de leurs arrière-grands-parents. Les mêmes tanks qui, aujourd’hui, écrasent les corps de leurs parents sous des couches de béton brisé par les bombes.
Ces enfants, avec leur esprit de défiance sacré, ont osé se dresser contre des oppresseurs racistes — tout comme les jeunes des favelas brésiliennes osent souvent défier la police militaire meurtrière armée des mêmes armes qui ont tué Walid.
Nos enfants, persécuté·es simplement parce qu’iels sont né·es du mauvais côté de la ligne entre celleux qui gouvernent et celleux qui refusent de se soumettre à la tyrannie, partagent cette même résistance sacrée. Et Walid est devenu un symbole de cette lutte partagée. Les enfants de Walid auraient pu s’appeler João ou Maria — comme tant de petits-enfants brésiliens de Mariam et Abdallah.
Les parents et les frères et sœurs de Walid sont toujours ici — tout comme la famille Paiva reste au Brésil.
Si vous, nos cousin·es brésilien·nes, ressentez comme nous à propos du jeune Walid et souhaitez répondre à notre appel, il y a quelque chose que vous pouvez faire :
Organisez-vous. Faites pression sur votre président et vos gouverneurs pour couper l’approvisionnement en tanks qui tuent nos jeunes. Rompez les liens diplomatiques. Rejetez les athlètes, les accords économiques et les collaborations académiques avec l’État qui a enlevé Walid. Il ne s’agit pas de rejeter les gens pour leur ethnie ou leur foi — mais pour leurs actions.
Cela n’empechera pas ceux qui croient que Walid méritait d’être arrêté, torturé et tué par des soldats de vous accuser de « l’antisémitisme ». Ou de vous appeler « terroristes » — tout comme ils qualifient quiconque ose prendre les armes contre une armée qui, depuis 77 ans, enlève, tue et cache les corps de nos fils, pères et grands-pères.
Mais rappelez-vous : Nos martyrs, comme Walid, ne mourront jamais vraiment. Ils chantent.
À la famille de Walid au Brésil et en Palestine — nous sommes maintenant vos enfants et frères et soeurs. Et vous êtes désormais la famille de deux peuples qui ont vécu la même histoire.
Le Brésil a vaincu ses oppresseurs il y a 40 ans. La Palestine résiste depuis 77 ans — et ça continue. Un jour, nous serons libres, du fleuve à la mer. Et tous les Walid et Pedro du monde auront le droit de revenir sur la terre de leurs ancêtres.
La liste des sites affectés est la suivante : 
·       https://ubai.mg.gov.br
 
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Nós, Batalhão Cibernético do Mártir Walid…, hoje no 17 de maio, dia que marca mais um ano de ocupação colonial na Palestina realizamos uma ação de desfiguração digital contra 31 alvos da região de Minas Gerais no Brasil. O objetivo dessa ação é lembrar ao mundo e ao Brasil suas responsabilidades de tomar ação contra os genocídios em curso. Tomamos para nós o nome de um mártir palestino-brasileiro, um irmão nosso morto de fome nas masmoras sionistas no auge da sua juventude aos 17 anos.
Invocamos ações diretas que forcem o rompimento do Estado Brasileiro com os assassinos israelenses e seu governo de apartheid. É preciso que os poderosos não tenham paz enquanto alinhados com os colonizadores. O petróleo brasileiro ainda abastece os tanques que destroem Gaza, a tecnologia da Mossad ainda é importada para o Brasil e usada contra o seu povo. Basta é basta.
Exigimos a libertação de todos os nossos prisioneiros, o retorno dos nossos refugiados e a libertação da nossa Palestina do Rio ao Mar.
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نحن، كتيبة الشهيد وليد خالد عبد الله أحمد السيبرانية
في هذا اليوم، السابع عشر من أيار/مايو، الذي يصادف عامًا آخر من الاحتلال الاستعماري لفلسطين، نفذنا عملية تشويه رقمية استهدفت 31 موقعًا في منطقة ميناس جيرايس في البرازيل. تهدف هذه العملية إلى تذكير العالم—وخاصة البرازيل—بمسؤوليتهم في اتخاذ موقف ضد الإبادة الجماعية المستمرة.
لقد اخترنا اسم شهيد فلسطيني-برازيلي، أخينا، الذي استُشهد جوعًا في زنازين العدو الصهيوني في ريعان شبابه—لم يتجاوز السابعة عشرة من عمره.
ندعو إلى اتخاذ إجراءات مباشرة تُجبر الدولة البرازيلية على قطع علاقاتها مع القتلة الصهاينة ونظامهم العنصري. يجب ألا ينعم الأقوياء بالسلام طالما أنهم منحازون للمستعمرين. النفط البرازيلي لا يزال يزوّد الدبابات التي تدمر غزة. وتكنولوجيا “جهاز الموساد الاسرائيلي” لا تزال تُستورد إلى البرازيل وتُستخدم ضد شعبها. كفى.
نحن نطالب بـ:
الإفراج عن جميع أسرانا.
عودة جميع لاجئينا.
تحرير فلسطين كاملة، من النهر إلى البحر.
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אנחנו, גדוד הסייבר על שם השהיד וליד ח’אלד עבדאללה אחמד
היום, ב-17 במאי, יום המציין עוד שנה של כיבוש קולוניאלי בפלסטין, ביצענו פעולה של השחתה דיגיטלית נגד 31 יעדים באזור מינאס ג’רייס שבברזיל. מטרת הפעולה היא להזכיר לעולם—ולברזיל—את אחריותם לפעול נגד רצח העם המתמשך.
אימצנו את שמו של שהיד פלסטיני-ברזילאי, אחינו, שמת מרעב בכלאי הציונים בשיא נעוריו—רק בן 17 היה.
אנו קוראים לפעולות ישירות שיכפו על מדינת ברזיל לנתק קשרים עם הרוצחים הישראלים ומשטר האפרטהייד שלהם. החזקים לא יזכו לשלווה כל עוד הם עומדים לצד הכובשים. הנפט הברזילאי עדיין מזין את הטנקים ההורסים את עזה. טכנולוגיה של המוסד עדיין מיובאת לברזיל ומשמשת נגד תושביה. די כבר.
אנו דורשים:
שחרור כל האסירים שלנו.
שיבת כל הפליטים שלנו.
שחרור פלסטין כולה, מהנהר ועד הים.

En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

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