Le Réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers palestiniens appelle tous les mouvements de solidarité internationale, les défenseurs des droits humains et les personnes qui s’organisent en faveur des prisonniers politiques à réclamer la libération de tous les prisonniers arabes et palestiniens enfermés dans les geôles sionistes, y compris les 16 prisonniers libanais et les 4 Syriens au moins qui y sont détenus – sans la moindre information officielle à propos de l’endroit où ils se trouvent, de leurs conditions de détention ou de leur statut.
Dans un nouveau rapport du 5 août 2025, le journal libanais Al-Akhbar a communiqué la liste connue complète des prisonniers politiques et détenus libanais en captivité sous le régime d’occupation sioniste. Il faut savoir que la grande majorité de ces détenus ont été enlevés au Liban après le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, et ces faits font partie intégrante de l’agression permanente contre le Liban.
Parmi les prisonniers libanais figurent des travailleurs, des pêcheurs, des bergers et des combattants pour la liberté. Un grand nombre d’entre eux ont été enlevés au moment où ils retournaient chez eux avec leurs familles dans le sud du Liban, d’où ils avaient été évacués au plus fort de la guerre. En fait, personne ne sait avec certitude si cette liste est vraiment complète, puisque le régime sioniste continue de violer le cessez-le-feu quotidiennement en envahissant certaines parties du sud du Liban situées le long de la frontière avec la Palestine occupée, en menant des attaques de drones et en perpétrant des assassinats, en attaquant des pêcheurs dans les eaux libanaises et même en cherchant à installer des bases militaires.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est vu refuser l’accès à ces prisonniers et le régime sioniste n’a pas fourni leur identité aux responsables libanais de l’armée, des renseignements ou de la sécurité, ni même, paraît-il, aux Nations unies ou encore aux États-Unis. En lieu et place, des Libanais sont explicitement détenus comme otages afin de tenter d’extorquer des concessions au Hezbollah et à la Résistance libanaise, puisque « chaque élément d’information a un prix ». La seule source de renseignement à propos des détenus a été des prisonniers libanais libérés qui ont parlé des hommes avec qui ils avaient été incarcérés et qui ont informé les familles de ces derniers de leurs conditions de détention et de leur situation.
Ils sont détenus en compagnie de prisonniers palestiniens, dans les mêmes conditions dangereuses, malsaines et souvent menaçantes pour leur vie. Les prisonniers palestiniens dans les prisons et camps militaires sionistes font régulièrement l’objet de violence physique et sexuelle, de torture et de violence psychologique, de privation de sommeil, d’affamement délibéré et de refus d’accès à la nourriture et aux soins médicaux, et même de mauvais traitements sur le plan médical. Des rapports récents ont mis en lumière ce qu’on appelle « l’aile Rakevet », une section souterraine notoire hermétiquement fermée de la prison d’Ayalon, utilisée spécialement pour le confinement et la torture des combattants de la résistance palestinienne. Les médias sionistes ont rapporté que ceux qui y étaient détenus sous surveillance constante, en confinement solitaire et dans des conditions permanentes de torture physique et psychologique étaient des « prisonniers à haut risque du Hamas et des sections Radwan du Hezbollah ». On ne sait pas très bien si les six détenus de la résistance se trouvent là où s’il peut s’agir d’autres Libanais inconnus ou portés manquants gardés en otage par le régime sioniste.
Dans le même temps qu’« Israël » est engagé dans une agression quotidienne, violente et illégale contre le Liban, comprenant exécutions extrajudiciaires, bombardements, invasions, enlèvements et prises d’otages, les États-Unis, les autres puissances impérialistes et même les forces réactionnaires arabes et libanaises cherchent à imposer des conditions à la résistance, à confisquer ses armes, à « désarmer le Hezbollah », à imposer la normalisation avec le sionisme et à soumettre la défense libanaise aux mêmes partis tout en fournissant – et cela concerne surtout les EU – au régime sioniste pour des milliards de dollars d’armement ainsi qu’un soutien illimité, politique, diplomatique et sur le plan des renseignements. Ces hommes sont détenus en otage afin de faire avancer ces exigences illégitimes et de tenter d’imposer un contrôle sioniste-impérialiste sur le Liban, son peuple et son avenir.
Naturellement, il s’agit de la même tactique utilisée en Palestine occupée, où le génocide « israélien » dure non seulement depuis 22 mois, mais depuis 77 ans, et où l’occupation affame, bombarde et massacre la population entière de Gaza tout en emprisonnant 10 800 Palestiniens dans des conditions de torture – et la réponse des EU, de la France, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Allemagne et des puissances impérialistes consiste à financer, armer et soutenir les génocidaires tout en exigeant le désarmement et la soumission du peuple palestinien et de sa résistance.
Comme l’a dit Georges Abdallah lors de sa libération des prisons françaises après 41 ans : « Avec la résistance, la route vers chez soi n’est jamais perdue, ni pour moi, ni pour mes camarades emprisonnés. Leur résilience à l’intérieur dépend de notre détermination à l’extérieur (…) La condition de la liberté est de se rassembler autour de la résistance. »
La lutte pour libérer ces prisonniers libanais et syriens dans les prisons sionistes est indissociablement liée à la lutte pour libérer tous les prisonniers palestiniens dans les mêmes prisons sionistes et à la libération de la Palestine, du Liban et de la Syrie. Nous appelons aujourd’hui tous les partisans de la Palestine, tous ceux qui se dressent contre le génocide et l’occupation, à inclure ces prisonniers de la liberté dans nos actions, nos mobilisations et notre solidarité. C’est le moment – spécialement au cœur du monde impérialiste et dans les États dont les gouvernements sont complices – d’intensifier nos actions pour Gaza, pour toute la Palestine, pour les prisonniers et pour le Liban. Cela signifie également qu’il faut s’opposer ouvertement à toutes les tentatives en vue d’imposer la subordination ou la défaite aux peuples palestinien et libanais, en particulier par le biais d’exigences de « désarmement » ou de confiscation des armes de la résistance. C’est la résistance qui se trouve sur les lignes de front contre le génocide, pour l’autodétermination, la souveraineté et la libération.
Nous devons exiger en lieu et place le désarmement de l’entité sioniste ; un embargo total sur les armes et dans les deux sens ; un boycott dans les domaines militaire, diplomatique, économique, académique, culturel et sportif ; des poursuites à l’encontre des génocidaires devant les tribunaux internationaux et palestiniens ; le retrait complet des forces sionistes de Gaza, de toute la Palestine occupée, du Liban et de la Syrie ; et la libération de tous les prisonniers palestiniens, libanais et syriens dans les prisons sionistes, impérialistes et réactionnaires et qui y ont été emprisonnés pour avoir résisté au génocide, à l’occupation et au colonialisme. Nous n’avons pas le temps d’attendre – il est maintenant temps d’agir.
- Lisez le rapport dans Al-Akhbar
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Ci-dessous se trouve la liste des détenus compilée par Al-Akhbar ainsi que des affiches de tous les prisonniers pour lesquels des photos sont disponibles :
Liste des otages civils :
Ali Younes (Hermel)
Enlevé à Wadi al-Hujeir le 19 décembre 2024.
Fouad Qattaya (al-Qasr)
Enlevé à Wadi al-Hujeir le 19 décembre 2024 – Ali Younes et Fouad Qattaya sont des travailleurs qui placent de l’aluminium. Tous deux ont été enlevés alors qu’ils se rendaient à un atelier à Shaqra.
Hussein Karaki (Khirbet Salem)
Enlevé à Markaba le 26 janvier 2025 – Hussein Karaki a été abattu de plusieurs balles par l’occupation « israélienne » alors qu’il participait à la libération de la ville de sa mère, le 26 janvier ; sa mère, Tamara Shahimi, est devenue martyre à ses côtés. L’endroit où il se trouve actuellement est inconnu.
Hassan Hammoud (Taybeh)
Enlevé à Taybeh le 27 janvier 2025.
Ali Tarhini (Jibshit)
Enlevé à Odaisseh le 28 janvier 2025 – Ali Tarhini, 19 ans, a été enlevé par les forces d’occupation alors que les habitants d’Odeisseh cherchaient à libérer leur village et à rentrer chez eux. Il a été touché au dos, à l’estomac et aux pieds.
Mohammad Jheir (Naqoura)
Enlevé en mer le 2 février 2025 – Mohammed Jheir est un pêcheur libanais enlevé sur son bateau alors qu’il se trouvait dans les eaux libanaises.
Murtada Mhanna (Maroun al-Ras)
Enlevé le 16 février 2025.
Ali Fneish (Maaroub)
Enlevé en mer le 4 juin 2025 – Ali Fneish est un pêcheur libanais enlevé sur son bateau alors qu’il se trouvait dans les eaux libanaises.
Maher Hamdan (Shebaa)
Enlevé à Shebaa le 7 juin 2025 – Maher Hamdan, 28 ans, est un berger qui a été enlevé aux Fermes de Shebaa alors qu’il gardait un troupeau de moutons. Sa famille n’a rien su de ce qui lui était arrivé jusqu’au moment où la famille d’Ali Fneish a appris qu’Ali et Maher étaient emprisonnés ensemble fin juillet.
Imad Amhaz (Hermel)
Enlevé à Batroun le 1er novembre 2024.
Liste des captifs du Hezbollah :
Hassan Aqil Jawad (Aita al-Shaab)
Capturé à Aita al-Shaab en 2024.
Mohammad Abdel-Karim Jawad (Aita al-Shaab)
Capturé à Aita al-Shaab en 2024.
Ibrahim Munif al-Khalil (Aita al-Shaab)
Capturé à Aita al-Shaab en 2024.
Yousef Abdullah (Babliyeh)
Capturé à Aita al-Shaab en 2024.
Hussein Sharif (Yammouneh)
Capturé à Aita al-Shaab en 2024.
Waddah Younes (Houla)
Capturé à Blida en 2024.
Captifs syriens accusés de soutenir la résistance en Palestine :
Ali Khaled Hamadeh (Quneitra)
Capturé dans le Golan occupé.
Nael Mishaal (Quneitra)
Capturé dans le Golan occupé.
Mohammad Ahmad Abu Sadeif (Quneitra)
Capturé dans le Golan occupé.
Khalil Al-Aref Al-Ali (Daraa)
Capturé dans le Golan occupé.
Téléchargez le PDF des affiches ci-dessus
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