7 octobre Déluge d’Al-Aqsa : Voilà deux ans aujourd’hui que la révolution palestinienne résiste au génocide ; les tâches urgentes de notre mouvement 

Aujourd’hui, 7 octobre 2025, nous célébrons le second anniversaire du Déluge d’Al-Aqsa, la « grande traversée » du peuple palestinien et de sa résistance. Ce jour a changé le monde. Deux ans plus tard, au milieu de l’horrible génocide perpétré par le régime sioniste avec la pleine implication et la responsabilité commune des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, du Canada et des puissances impérialistes qui leur sont alliées, il reste clair que la voie vers l’avant qu’ont ouverte les combattants ce 7 octobre est bien celle qui mène à la libération de la Palestine du fleuve à la mer.

Nous voici à nouveau le 7 octobre et ce jour restera une grande occasion révolutionnaire, une date qui sera célébrée par les peuples et nations opprimés du monde entier en tant que moment historique de la lutte anti-coloniale et anti-impérialiste et qui continuera de vivre après la libération en tant qu’étape importante sur le chemin de la victoire. Les triangles rouges de la résistance palestinienne sont devenus des symboles internationaux de la capacité de vaincre l’oppresseur et l’héroïsme légendaire de la résistance palestinienne a été  inscrit de façon indélébile dans l’histoire de la révolution mondiale.

Le 7 octobre 2023, le peuple palestinien et sa résistance, dirigée par les Brigades Izz el-Din al-Qassam, ont prouvé au monde qu’il est en fait possible de percer les structures blindées du régime sioniste – mis en place à l’aide des technologies les plus avancées et de milliards de dollars d’armement impérialiste – en vue de vaincre les soldats du colonialisme et du racisme et de se déplacer librement sur la terre palestinienne occupée. En effet, « Israël » peut être vaincu – et il le sera !

Avec chaque bulldozer qui a arraché les clôtures, chaque char monté par les personnes que ce char même cherchait à abattre et tuer, chaque base militaire et chaque bureau de renseignement piétinés par les combattants de la résistance et chaque parapente dirigé vers l’aube de la libération, chaque pas en avant suivi par les fils des exilés de cette terre même qui se sont vu refuser le droit au retour, la résistance palestinienne a effectué une brillante opération de stratégie militaire en ciblant les bases militaires qui entourent Gaza et en cherchant à rompre le siège ainsi qu’à obtenir la libération des prisonniers palestiniens.

L’effet a été immédiat et pas simplement du fait que la résistance a infligé des pertes remarquables aux forces coloniales qui, au cours des 75 années précédentes, avaient massacré des Palestiniens, les avaient chassés de leur terre qu’elles leur avaient confisquée, avaient construit des colonies, emprisonné et torturé des dizaines de milliers de prisonniers, détruit leurs villages, leurs sites sacrés et leurs lieux saints, refusé leur droit au retour et mené une offensive génocidaire toujours en cours contre l’existence des Palestiniens et des Arabes. C’est en raison du 7 octobre, avec le lancement du Déluge d’Al-Aqsa, que la résistance palestinienne a montré clairement qu’elle était capable de libérer la Palestine et qu’une Palestine libérée du sionisme se profilait à l’horizon – et, de plus, que toute une nation arabe et la région qui l’entoure libérées de l’impérialisme étaient tout à fait possibles aussi et à la portée du peuple et de sa résistance mobilisée et organisée.

L’impérialisme et le sionisme sont les raisons du génocide

Soyons clairs : La cause immédiate du génocide sioniste-impérialiste qui vise le peuple palestinien n’était pas l’opération héroïque du 7 octobre. La cause du génocide réside dans le sionisme et l’impérialisme et leur engagement brutal à maintenir à jamais une domination coloniale. Le sionisme a toujours été, non seulement une forme de racisme et de discrimination raciale, comme l’ont un jour reconnu les Nations unies, mais une idéologie du génocide, créée de concert avec l’impérialisme européen et, plus tard, l’impérialisme américain.

Les Palestiniens ne sont pas visés par le génocide parce qu’ils ont poursuivi et intensifié leur lutte révolutionnaire en cours, mais parce que l’ennemi qu’ils affrontent est un ennemi génocidaire qui a prélevé un tribut quasi incalculable parmi les populations de l’Amérique latine, des Caraïbes, de l’Afrique, de l’Asie, de la nation arabe et de la région ouest-asiatique élargie, et ce, pendant des décennies de destruction, d’exploitation coloniale, d’invasions, de guerres, de sous-développement délibéré et de soumission brutale.

Cela se confirme à Gaza aujourd’hui, où plus de 2,4 millions de Palestiniens sont soumis à une agression génocidaire et déplacés de leurs foyers. Plus de 67 000 Palestiniens ont été confirmés en tant que martyrs, et près de 10 000 sont toujours portés manquants sous les décombres. Plus de 90 % de la bande de Gaza a été détruite. L’occupation a détruit les systèmes des soins de santé et de l’enseignement à Gaza, ciblant chaque hôpital, chaque université l’un après l’autre ; visant les travailleurs humanitaires, les ingénieurs, les travailleurs de la santé et le personnel sécuritaire au moyen d’assassinats, d’enlèvements, de la torture et de l’emprisonnement. Quelque 304 journalistes et travailleurs des médias ont été ciblés parce qu’ils transmettaient au monde la vérité sur le génocide et qu’ils contribuaient ainsi à l’isolement populaire international du régime sioniste auprès de millions de personnes dans les rues.

Aujourd’hui, en Cisjordanie, où la résistance a été soumise à une répression sévère et à des emprisonnements massifs et où les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne continuent de servir dans la « coordination sécuritaire » avec l’occupant, l’occupation s’engage dans un vol de terre massif, à grande échelle, dans la construction de colonies, dans des attaques contre les villages palestiniens et dans des déclarations ouvertes d’annexion planifiée de larges pans de la terre palestinienne. Toute cette complicité de l’AP n’a pas empêché les déclarations claires et ouvertes de la part du régime sioniste – dont son tristement célèbre ministre fasciste des finances, Bezalel Smotrich – disant qu’il ne mettra jamais un terme au vol de la terre palestinienne, aux attaques contre les lieux saints, aux campagnes d’arrestations massives et aux tueries généralisées.

Affronter le camp de l’ennemi

Il apparaît plus clairement que jamais que le camp ennemi en face du peuple palestinien et qui avait été désigné dans la Stratégie de libération de la Palestine en 1969, est le même ennemi génocidaire qu’aujourd’hui : « Israël », le mouvement sioniste, l’impérialisme dirigé par les États-Unis, et les régimes réactionnaires arabes, avec la mise en garde contre le fait que l’Autorité palestinienne à Ramallah, au niveau de sa direction et par le biais de son engagement dans la « coordination sécuritaire » avec le régime sioniste, est désormais en ligne avec ce camp arabe complice.

Immédiatement, au moment du 7 octobre 2023, lors du lancement du grand déluge, les puissances impérialistes ont identifié cette opération de la résistance palestinienne non seulement comme un coup significatif porté au projet sioniste, mais aussi comme l’annonce d’une nouvelle avancée du camp de la résistance dans la région qui, avec ses alliés bien décidés, pouvait briser l’emprise de l’impérialisme sur la région, lequel a longtemps et délibérément sapé le développement, l’autodétermination et la véritable libération arabes et régionaux. Les dirigeants des puissances impérialistes se sont précipités à Tel-Aviv pour déclarer que leur forteresse était en place et ils se sont mis immédiatement à acheminer des milliards de dollars, d’euros et de livres en armement vers le régime sioniste afin qu’il lance son génocide intensifié à Gaza ; ils ont envoyé leurs généraux rejoindre les cabinets de guerre et leurs avions espions afin de leur assurer la surveillance de la résistance palestinienne dans le but de cibler leur offensive.

La montée de forces ouvertement fascistes et d’extrême droite au sein des puissances impérialistes est directement liée à leur adhésion ouverte au génocide en Palestine occupée et à leurs déclarations répétées de soutien à « Israël » ; en effet, elles le perçoivent comme une application modèle de la suprématie raciale. Le génocide est étroitement lié aux grandes entreprises technologiques, aux entrepreneurs militaires, aux compagnies de transport et de logistique et aux sociétés de surveillance, qui rendent visibles de tous la réalité violente et anti-humaine du capitalisme.  Les agressions américaines contre le Venezuela et l’Iran s’inscrivent dans la même tentative en vue d’affirmer la domination coloniale au nom d’un empire en déclin très peu désireux d’exister dans un monde multipolaire, pas plus que ne l’est son partenariat à part entière dans le génocide en Palestine.

En même temps, ceux qui combattent le fascisme au niveau mondial sont du côté de la Palestine. Aujourd’hui plus que jamais, le drapeau palestinien représente le modèle standard de résistance au colonialisme, à l’impérialisme et à l’injustice de tous genres.

La solidarité populaire contre la désinformation des entreprises et de l’impérialisme

Nous sommes soumis à un courant mondial de propagande destiné à déformer et calomnier la résistance, depuis les fausses allégations de « viols massifs » et de « décapitation de bébés » jusqu’au flot interminable de films, de shows télévisés et de « documentaires » promus par les grosses sociétés et studios de  télévision. Dans les médias sociaux, les journalistes palestiniens et les organisations de solidarité avec la Palestine sont en permanence confrontés à l’exclusion des plates-formes et à des interdictions émanant des sociétés de haute technologie, alors que Netanyahou lui-même se vante de l’acquisition de TikTok dans le but de réprimer l’indignation et la condamnation du génocide au niveau mondial. Tout cela est nécessaire dans les médias occidentaux financés par l’État, par les sociétés et les grandes entreprises technologiques en raison d’une réalité : la sympathie naturelle des gens va au peuple palestinien qui résiste au génocide et aux combattants héroïques sur les lignes de front de cette lutte, et leur opération militaire révolutionnaire serait manifestement approuvée par les peuples du monde à moins qu’il ne soit possible de noyer le déluge dans un océan de mensonges et de désinformation.

En 16 ans, le peuple palestinien en état de siège à Gaza a mis en place une infrastructure destinée à s’opposer au siège et à développer sa résistance, en construisant le sous-sol de Gaza en même temps que sa surface, dans le but de défendre sa terre et de lutter pour le retour et pour la libération de la Palestine – de toute la Palestine. Quand les ennemis de la cause palestinienne ont tenté de garrotter ce projet de résistance, avec deux millions de personnes entassées sur une minuscule bande de terre, via des agressions violentes répétées et des guerres, via un siège étouffant en vue d’éliminer la volonté de vie du peuple ou de le contraindre à la soumission, les forces de résistance, au contraire, ont développé une économie et une infrastructure de la résilience. Celle-ci a été mise en place en sus de sept décennies de résistance à Gaza, depuis l’époque de la fin des années 1960, lorsque même le criminel de guerre sioniste Moshe Dayan avait été forcé d’admettre que Mohammed al-Aswad, le « Guevara de Gaza », « dirigeait l’enclave pendant la nuit », jusqu’à la grande Intifada populaire lancée en 1987 parmi la totalité du peuple palestinien, depuis le coeur du camp de réfugiés de Jabaliya.

Parmi les dizaines de milliers de martyrs dont les vies ont été arrachées par l’horrible destruction génocidaire de l’offensive sioniste-impérialiste, on trouve un grand nombre de dirigeants importants qui ont forgé l’actuel mouvement de résistance et qui sont des dirigeants iconiques de la cause anti-impérialiste mondiale : Ismaïl Haniyeh, l’icône de l’unité nationale et de l’autodétermination de la Palestine ; Yahya Sinwar, le combattant légendaire et prisonnier libéré qui a combattu pour libérer les prisonniers, Gaza et toute la Palestine ; Mohammed Deif, le chef d’état-major de la résistance palestinienne et l’architecte de toute une génération de lutte ; Saleh al-Arouri, le grand combattant palestinien ; Sayyed Hassan Nasrallah, le grand dirigeant arabe et icône de décennies de résistance, l’homme qui a forgé la victoire sur les sionistes ; Sayyed Hashem Safieddine, le stratège héroïque de la résistance ; Ahmed al-Rahwi, le Premier ministre yéménite en même temps que 11 (onze) membres de son gouvernement ; Ibrahim Aqil, Fouad Shukr, Ali Karaki ; les commandants Mohammad Bagheri, Hossein Salami, Gholam Ali Rashid, Mohammad Saeed Izadi de l’Iran ; Abdel Aziz Minawi, le membre du Bureau politique du Mouvement du Djihad islamique palestinien, assassiné à Damas ; et bien d’autres, dans la direction politique et militaire de la cause, ainsi que les  journalistes, médecins, responsables de la sécurité, dirigeants humanitaires, responsables du gouvernement ciblés afin de briser la détermination, la créativité et la résistance du peuple palestinien.

Et pourtant la résistance se poursuit, elle n’a jamais été vaincue et ne s’est jamais rendue, avec ses milliers de jeunes gens qui ont amené leur vie sur le front afin de défendre leur peuple et sa cause, et ce matin même, l’information que des missiles partis de Gaza ont frappé les colonies qui entourent l’enclave, et que des opérations de résistance que l’on croirait impossibles sont menées sur base quotidienne par les hommes des lignes de front de la défense de la Palestine et ceux qui défendent l’humanité contre le génocide.

Le Mouvement des prisonniers au cœur de la lutte

Le Déluge a également eu lieu afin de tenter d’obtenir la libération des prisonniers palestiniens, qui sont au cœur de la cause palestinienne, sont soumis à la torture, à la détention arbitraire et à toutes les formes de violence imaginables. Le répugnant fasciste qu’est Itamar Ben Gvir a déjà été nommé « ministre sioniste de la sécurité publique » et l’entité sioniste a considérablement intensifié son recours à la détention administrative, un emprisonnement sans accusation ni procès, tout en se glorifiant effrontément de ses menaces envers les prisonniers.

Le même projet de loi promu aujourd’hui en vue de l’exécution des prisonniers palestiniens était déjà à l’agenda à la mi-2023. Aujourd’hui, il y a plus de 11 000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, y compris plus de 3 600 enfermés sans accusation ni procès dans le cadre de la détention administrative, et plus de 2 900 Palestiniens de Gaza détenus en tant que « combattants illégaux », y compris non seulement d’héroïques combattants de la résistance, mais aussi des travailleurs des soins de santé, des médecins, des journalistes et des gens ordinaires kidnappés massivement par les forces génocidaires en envahissant les camps de réfugiés remplis de tentes de personnes déplacées. Quelque 77 Palestiniens ont été assassinés à l’intérieur des prisons de l’occupation, ces deux dernières années, souvent sous des tortures d’une gravité extrême. Leurs corps ont été retenus en otage par le régime sioniste. Plusieurs médecins kidnappés à Gaza ont été assassinés, tant dans les prisons de l’occupation que dans les infâmes camps militaires de torture comme Sde Teiman et ce, via des agressions physiques et sexuelles.

Aujourd’hui, les dirigeants du mouvement des prisonniers de la résistance palestinienne dans l’ensemble, des personnalités comme Abdullah Barghouti, Ahmad Sa’adat, Marwan Barghouti, Ibrahim Hamed, Hasan Salameh, Abbas al-Sayed et Mahmoud al-Ardah, sont détenus en isolement, soumis à des tabassages fréquents, à l’affamement et à toutes sortes d’abus, même quand la résistance palestinienne se bat pour concrétiser leur libération – et celle de leurs frères et sœurs en captivité – via un échange de prisonniers dans la dignité. Le mouvement des prisonniers a été au cœur du Déluge d’Al-Aqsa, exactement de même qu’il reste au cœur du mouvement palestinien de libération.

La montée des fronts de soutien

De même que les ennemis de la cause palestinienne ont été révélés clairement au monde entier le 7 octobre, s’il restait encore des doutes, il en a été de même pour ses alliés et amis qui se sont dressés en fronts de soutien à la Palestine contre le génocide et face à la machine de guerre impérialiste qui cherche à détruire tous ceux qui la défient. Le grand mouvement mondial des peuples, dans les rues et sur les places, depuis les espaces publics du Sud mondial jusqu’au cœur du noyau impérialiste, hisse le drapeau de la Palestine en tant que drapeau de la justice et de la libération pour tous. La chose a été accueillie par des initiatives juridiques émanant d’Afrique du Sud, de Colombie et du Nicaragua, et par la mobilisation d’actions juridiques innovantes visant à réclamer des comptes aux sionistes devant les tribunaux du monde entier.

Au Yémen, conjointement à son gouvernement révolutionnaire légitime à Sana’a, le peuple, les forces armées et le mouvement Ansar Allah continuent de tracer une voie d’engagement sans précédent vers la libération palestinienne.

Alors que des millions de personnes emplissent les places publiques chaque vendredi, les forces armées yéménites continuent d’envoyer leurs drones et missiles pour perturber le ciel de la Palestine occupée et la marine de guerre yéménite bloque les lignes de soutien au génocide dans la mer Rouge, forçant le port sioniste d’Umm al-Rashrash (« Eilat ») à se déclarer en faillite. De son côté, la République islamique d’Iran a poursuivi son soutien matériel constant à la résistance palestinienne, tout en répondant à l’agression sioniste et américaine par des frappes puissantes et en défiant les tentatives de rupture de la ligne de soutien à la Palestine qui recourent à une guerre physique, économique et cybernétique.

Au Liban, les forces de résistance dirigées par le Hezbollah qui, plus tôt, en mai 2000, avait engagé la région sur une voie de défi à l’occupation sioniste quand il avait libéré le Sud-Liban de près de 20 ans d’occupation, ont immédiatement lancé un front de soutien le 8 octobre, lequel a vidé une bonne partie du nord de la Palestine de ses colons. L’offensive sioniste-impérialiste contre le Liban, qui se poursuit à ce jour malgré le cessez-le-feu manifeste convenu en novembre 2024, a inclus l’assassinat de grands dirigeants historiques libanais, islamiques et internationaux tels Sayyed Hassan Nasrallah et Sayyed Hashem Safieddine, les horribles « attaques de bipeurs » qui ont tué et blessé grièvement des milliers de Libanais, et les attaques et invasions quotidiennes du Sud-Liban, en affrontant une résistance brave et bien décidée qui n’a jamais permis à l’occupation de conquérir ou de conserver des territoires.

Affronter les plans américains visant à « désarmer la résistance »

Au moment où nous célébrons le second anniversaire du Déluge d’Al-Aqsa, une offensive parallèle se déroule contre la Palestine et le Liban – les « propositions américaines » et le fameux « plan de Trump en 21 points » à Gaza. Dans les deux pays, les forces de la résistance, vouées comme elles le sont à la  protection et aux meilleurs intérêts du leur peuple, ont poursuivi – et continuent de le faire – toute possibilité de cessez-le-feu tout en protégeant le noyau de la cause des interventions coloniales, des nouvelles entités illégitimes d’occupation, tels les « forces stabilisatrices » et le « tableau de paix » géré par des criminels de guerre notoires comme Tony Blair et Donald Trump, des forces collaboratrices armées et formées par l’ennemi sioniste et des tentatives d’anéantissement de la souveraineté et de l’autodétermination palestiniennes et libanaises.

Pour notre mouvement mondial, toutefois, et spécialement au cœur du noyau impérialiste – au milieu des gouvernements pleinement, conjointement et solidairement responsables du génocide du peuple palestinien – il est de notre responsabilité de mettre tout en œuvre pour renforcer la position de la résistance et de faire en sorte que le peuple palestinien n’aille pas affronter tout seul les forces génocidaires et leurs agents complices qui essaient d’extraire de la table des négociations ce qu’ils ont été incapables d’obtenir sur le champ de bataille.

Nous devons nous tenir avec fermeté et clarté derrière la résistance en Palestine et derrière la résistance au Liban, contre toutes les tentatives en vue d’imposer un « désarmement » – en d’autres termes, d’imposer l’impuissance face au régime sioniste avec son armement nucléaire et ses milliards de dollars d’armes qui lui sont fournies par l’impérialisme. Il est clair, selon le droit international et selon tous les principes fondamentaux de l’humanité, que le peuple palestinien a le droit de résister à l’occupation et au colonialisme en recourant à la lutte armée, et que le peuple libanais a le droit de résister aux invasions étrangères et aux attaques en cours en recourant lui aussi à la lutte armée. Les armes de la résistance sont les droits du peuple et elles représentent, symboliquement et matériellement, la lutte en cours pour la libération de sa terre. Tout au long d’histoires amères de trahison et de sabotage, dont la plus célèbre est le cas du massacre de Sabra et Chatila, une chose est claire : toute tentative de désarmement de la résistance est une tentative de liquidation de la cause palestinienne.

Il est clair que la résistance n’est pas seulement la meilleure défenseuse de la souveraineté, mais aussi la seule force ayant la capacité d’imposer l’autodétermination par le peuple de la terre en lieu et place des colonisateurs qui cherchent à créer un « grand Israël » non seulement sur la Palestine, mais aussi sur le Liban, la Syrie, l’Irak et même la Jordanie et l’Égypte, en dépit de la complicité de leurs élites dirigeantes et de leur engagement à réprimer la résistance dans les intérêts de leur normalisation avec le régime sioniste.

Le 7 octobre et la promesse révolutionnaire de victoire

Alors que nous luttons pour mettre un terme au génocide, rompre le siège,  reconstruire Gaza, défendre la Cisjordanie, que nous luttons pour le droit des réfugiés au retour et pour la libération de la Palestine du fleuve à la mer, nous continuons d’affirmer deux ans plus tard : Longue vie au 7 octobre ! Nous adoptons cet appel et ce slogan parce que ce jour représente le potentiel révolutionnaire et, en effet, la réalité de la résistance palestinienne et de tout le camp de la résistance dans la région et du fait qu’il représente la marque indélébile de fierté que l’occupation a tenté d’oblitérer à travers une fontaine de sang et de massacres.

Cette date représente le potentiel de victoire et de triomphe et la capacité du peuple palestinien et de sa résistance à vaincre l’entité sioniste et ses soutiens impérialistes, et elle terrorise par conséquent tous ceux qui se tiennent du côté du génocide, du racisme et du colonialisme, puisqu’elle représente la fin de leur suprématie, de leurs pillages et de leur domination. Elle représente la révolution haïtienne, la victoire de l’Algérie, celle du Vietnam qui se libère de ses chaînes et  l’avenir de libération dans notre monde.

Nous avons été soumis à une vague de répression au sein du noyau impérialiste, laquelle fait partie intégrante de la participation de ces États au génocide dirigé par les États-Unis. En effet, aujourd’hui même, une manifestation à Bologne, en Italie, a été interdite – après que plus de deux millions d’Italiens sont descendus dans la rue et se sont engagés dans une grève générale pour Gaza – parce que les organisateurs ont déclaré : « Longue vie au 7 octobre ! Victoire pour la résistance palestinienne ! » La désignation de Samidoun comme « entité terroriste » et la proscription de Palestine Action sont censées terroriser le mouvement et forcer le mouvement en pleine croissance à se satisfaire d’illusoires « reconnaissances d’un État palestinien » sans souveraineté, sans terre, sans autodétermination et sans même un embargo sur les armes contre « Israël ».

Ceci se passe de concert avec la désignation en cours en tant qu’« organisations terroristes » du Mouvement islamique de résistance (le Hamas), du Mouvement du Djihad islamique en Palestine, du Front populaire pour la libération de la Palestine, du Hezbollah, d’AnsarAllah, du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et d’un certain nombre d’organisations de résistance, avec la criminalisation du « soutien matériel » à ces organisations et même, dans certains pays comme la Grande-Bretagne, du soutien verbal à ces organisations de résistance ou à ces courageux mouvements populaires récemment interdits comme Palestine Action, qui, via l’action directe, ont provoqué des dégâts significatifs à la machine de guerre « britannico-israélienne ».

Le ciblage de Samidoun aux États-Unis, au Canada et en Allemagne, en même temps que les menaces en Belgique et aux Pays-Bas, est destiné à faire taire la solidarité avec les prisonniers palestiniens à un moment où la résistance combat pour leurs vies, et à briser les liens de solidarité entre le mouvement populaire mondial et la résistance active en Palestine, au Liban, au Yémen et à travers la région.

Ces liens de l’unité sur tous les fronts sont peut-être exprimés de la façon la plus claire par Mohammed al-Bukhaiti, membre du Bureau politique du mouvement AnsarAllah au Yémen – qui, comme toujours, campe un exemple que tous les secteurs du mouvement devraient tenter d’imiter – quand il dit : « Le Hamas n’a pas perdu ses cartes mais il en a gagné de nouvelles ; notre arme est leur arme et le détroit maritime le plus important du monde est aujourd’hui en leurs mains, et si nous retournez, nous retournerons (…) Notre théâtre des opérations est le théâtre des opérations du Hamas et des milliers de combattants yéménites sont des hommes du Hamas, et la guerre du Hamas est notre guerre et sa paix est notre paix. » Nous sommes, et nous devons nous efforcer d’être un mouvement mondial collectif, qui participe à une résistance commune sur de nombreux fronts.

Il est urgent de soutenir tous les efforts en vue de retirer des « listes terroristes » les organisations de résistance et les mouvements de masse et de lever les interdictions qui les frappent, d’affronter la répression avec une plus grande solidarité et un soutien ouvert ; les protestations massives de soutien à Palestine Action en Grande-Bretagne, au cours desquelles des centaines de personnes ont été arrêtées, en sont un exemple.

Il est clair que les tentatives en vue de terroriser le peuple pour qu’il soutienne le génocide ont échoué, puisque des millions de personnes dans le monde entier se sont rassemblées et ont défilé de Karachi et Rabat à Amsterdam et Rome, afin de mettre un terme au génocide, de même que des centaines d’autres personnes ont navigué à bord de la Flottille mondiale du Sumud pour briser le blocus de Gaza et qu’elles sont suivies à présent par les Mille Madleen.

Le Déluge mondial pour la libération de la Palestine

Aujourd’hui, en ce second anniversaire du Déluge d’Al-Aqsa, il est temps de renouveler, d’intensifier et de mettre sur pied notre déluge mondial pour la Palestine et d’assumer nos responsabilités collectives consistant à mettre à l’arrêt la machine de guerre et à mettre un terme au génocide, en guise de soutien au peuple palestinien et à sa résistance. Nous devons intensifier la lutte et imposer des coûts matériels aux profiteurs de la guerre et nous devons considérer tous les prisonniers politiques des prisons impérialistes et ceux des geôles sionistes comme étant des prisonniers de la cause palestinienne et nous devons exiger leur libération, de Tarek Bazrouk et Jakhi McCray, à Anan Yaeesh et Musaab Abu Atta, à Elias Rodriguez et Casey Goonan. C’est à notre tour de procéder à l’isolement international du régime sioniste et d’en faire une réalité matérielle, même au cœur du noyau impérialiste.

Gaza est aujourd’hui, comme elle l’a toujours été, le cimetière des envahisseurs. C’est la voie de la résistance qui est la route de la libération, sans reddition, sans défaite. C’est au tour de notre mouvement de mondialiser réellement l’intifada, de nous activer et de nous organiser comme les travailleurs dans le mouvement ouvrier, comme les étudiants dans le mouvement estudiantin, comme les femmes dans le mouvement féminin, comme le peuple dans la cause révolutionnaire, de nous unir contre l’impérialisme, de nous muer en partenaires vraiment utiles de la résistance afin de faire l’histoire sur une base quotidienne et de nous élever comme un phénix au-dessus des décombres du génocide.

La Palestine est le centre du monde. Gaza est la boussole de la conscience. La résistance, ce sont le défenseurs de l’humanité.

Fin immédiate du génocide !

Liberté pour les prisonniers ! Gloire aux martyrs !

Victoire pour la résistance !

Du fleuve à le mer, la Palestine sera libre !

 

Autres ressources :

  • Déclaration de Mohammed Deif le 7 octobre 2023

Ils ont attaqué les fidèles qui avaient pris place et profané Al-Aqsa et nous les avions prévenus précédemment. L’ennemi a profané Al-Aqsa et a osé souiller la voie du Prophète.

Ils sont des centaines à être devenus des martyrs et à avoir été blessés en raison des crimes de l’occupation. Nos appels en faveur d’un échange humanitaire ont été rejetés et des violations quotidiennes se poursuivent en Cisjordanie.

Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l’occupation. Le temps est révolu pour eux d’agir sans devoir rendre des comptes. Nous annonçons l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » et, lors de la première frappe qui a duré vingt minutes, plus de 5 000 roquettes ont été lancées.

À partir d’aujourd’hui, la coordination sécuritaire est terminée. Aujourd’hui, le peuple réclame sa révolution, il corrige sa voie et il reprend la marche du retour.

Ô notre peuple à Al-Quds, chasse les occupants et démolis les murs. Ô notre peuple à l’intérieur, à Al-Naqab, à Al-Jalil et dans le Triangle, transforme la terre en flammes sous les pieds des occupants.

Ô nos frères de la résistance islamique au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen, c’est aujourd’hui le jour ou votre résistance fusionnera avec la résistance de vos frères en Palestine. Il est temps pour la résistance arabe de s’unir.

Nous appelons à la mobilisation vers la Palestine. Ô nos frères en Algérie, au Maroc, en Jordanie, en Égypte et dans le reste des pays arabes, passez à l’action et répondez à l’appel.

L’ère des paris est révolue et l’occupation doit être chassée.

Ô notre peuple dans tous les pays arabes et islamiques, mets-toi en marche, pas demain, et perce les frontières et les barrières.

C’est le jour du grand tableau pour mettre fin à l’occupation.

Aujourd’hui, que toute personne qui possède une arme à feu la sorte ; il est temps. Tout le monde devrait venir avec ses camions, ses voitures ou ses outils. Aujourd’hui, l’histoire inaugure ses pages les plus pures et les plus honorables.

Déclaration originale de Samidoun — Palestine: La résistance se dresse vers la révolution, le retour et la libération

Quand le matin se lève le 7 octobre 2023, la résistance se lève dans toute la Palestine occupée, elle brise le siège de Gaza via une offensive totale en affrontant l’occupant par voie terrestre et par voie aérienne, elle s’empare du contrôle de la terre palestinienne, elle capture des colons et des soldats de l’occupation et elle lance des milliers de missiles au moment où les forces de la résistance palestinienne combattent pour hâter le retour et la libération de la Palestine.

La nouvelle opération de la résistance, baptisée le Déluge d’Al-Aqsa par Mohammed Deif, commandant en chef des Brigades Izz el-Din al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, a lieu lors du 50e anniversaire de la guerre de 1973, quand l’Égypte a réclamé le Sinaï occupé à l’occupation sioniste et il est prévu qu’elle modifie la direction de la lutte en Palestine occupée en passant de la résistance à la révolution et à la libération.

L’opération de la résistance vient en réponse au flot continu de crimes contre le peuple palestinien, aux meurtres quotidiens de Palestiniens dans les rues de la Cisjordanie et de la Palestine occupée, au siège de Gaza, au vol de terre au profit des colonies, au rejet du droit des réfugiés au retour, à l’exil imposé depuis plus de 75 ans, à la torture et aux agressions contre les prisonniers palestiniens, aux invasions en cours de la mosquée Al-Aqsa, aux 75 années d’occupation sioniste et aux plus de 100 ans de domination impérialiste et de colonialisme en Palestine occupée.

Elle a lieu également pour provoquer la libération des prisonniers palestiniens, qui font partie intégrante du peuple et de la terre de Palestine. À maintes reprises, l’occupation a beaucoup traîné pour réaliser un échange de prisonniers avec la résistance et, cette fois, la résistance a annoncé qu’elle avait capturé un nombre important de prisonniers parmi les soldats de l’occupation et les colons, dans le but de libérer les 5 250 prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation, dont 1 350 emprisonnés sans accusation ni procès dans le cadre de la détention administrative, dont également 39 femmes et 170 enfants. La résistance entreprend de nouvelles démarches en vue de libérer la terre palestinienne, d’affronter le projet de peuplement et de libérer les prisonniers à partir d’une position de force.

Les nouvelles évoluent très vite ; toutefois, il est clair que la résistance palestinienne est bien décidée à rétablir le statu quo dans la région et de révéler la réalité : Le régime sioniste ne peut plus compter sur sa force technologique et sur l’armement impérialiste pour imposer sa domination au peuple palestinien.  En particulier, puisque cela cela tombe précisément au 50e anniversaire de la guerre de 1973, il s’agit d’un blâme décisif à l’adresse de tout le processus d’Oslo et de la normalisation imposé au peuple palestinien et arabe au cours des 50 années écoulées, ce qui est le signe d’une nouvelle voie vers un but clair : la libération et rien de moins. Elle s’appuie sur la libération du Sud-Liban par la résistance libanaise, dirigée par le Hezbollah en 2000 et sur la défaite de l’invasion sioniste du Liban en 2006, ainsi que sur les batailles héroïques successives menées par la résistance palestinienne en Palestine occupée et particulièrement depuis la zone de base de sa terre de résistance, Gaza.

Dans sa déclaration annonçant l’opération, Deif a dit : « À dater d’aujourd’hui, la coordination sécuritaire se termine. Aujourd’hui, le peuple réclame sa révolution, il corrige sa voie et il reprend la marche du retour. »  Il a appelé tout le monde à participer à la résistance et spécifiquement toutes les forces de la résistance dans la région, au Liban, en Syrie, en Iran et au Yémen, et tous les peuples arabes du golfe à l’océan à rallier cette bataille, qui est leur bataille pour la liberté, la dignité et la libération, en déclarant : « Il est temps pour les forces de la résistance arabe de s’unir. »

Samidoun rejoint Masar Badil, le Mouvement alternatif de la voie révolutionnaire palestinienne en appelant « les masses de notre peuple palestinien, les partisans de la résistance en exil et dans la diaspora, les alliés des forces et mouvements de libération et les comités de solidarité avec le peuple palestinien de partout, à exprimer leur soutien à l’héroïque résistance palestinienne, à hisser le drapeau de la Palestine et les bannières de la résistance et à organiser des manifestations et événements populaires, politiques et médiatiques pour dénoncer les crimes sionistes contre notre peuple en Palestine occupée (…) L’héroïque résistance palestinienne a ouvert un chapitre de batailles de la dignité et de la fierté à l’aube du 7 octobre 2023, et elle répond aujourd’hui à des décennies d’agressions permanentes et répétées de la part des sionistes, des Américains et des Européens contre les masses de notre nation arabe et islamique de l’océan au Golfe, et à la face des guerres d’affamement et du siège que les États-Unis et leurs agents ont orchestré contre nos peuples dans la région et plus particulièrement en Syrie, au Liban, au Yémen et en Iran ».

Alors que la résistance palestinienne affronte les forces d’occupation, il est d’une extrême importance que les internationalistes de partout s’expriment, se mobilisent et agissent afin d’affronter le système impérialiste dirigé par les États-Unis et qui comprend les États de l’UE, la Grande-Bretagne et toutes les puissances complices, afin qu’il mette un terme à ses crimes en cours contre le peuple palestinien, et de défendre la résistance. Ces crimes se reflètent non seulement dans la Déclaration Balfour et dans les 3,8 milliards de dollars d’aide militaire américaine annuelle au régime de l’occupation, mais aussi dans les agressions racistes contre le peuple palestinien en exil et dans la diaspora en Europe, et spécialement en Allemagne, parce qu’il s’exprime et qu’il s’organise afin d’assumer son rôle dans la cause, celle du retour en Palestine et de la libération de sa terre.

L’impérialisme est le premier ennemi de la cause palestinienne, en créant le projet sioniste et en l’armant jusqu’aux dents en tant que mécanisme d’attaque contre les peuples arabes et iraniens, et avec, à ses côtés, le sionisme, le régime d’occupation « israélien » et les forces arabes réactionnaires, ses complices.

Aujourd’hui, la résistance montre clairement qu’en dépit de l’armement et la brutalité de l’occupant, la promesse de libération est plus proche qu’elle ne l’a jamais été auparavant.

Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre.


En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

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