Les Pays-Bas marchent contre le génocide, en solidarité avec la résistance palestinienne

Le dimanche 5 octobre, plus de 250 000 personnes venues des quatre coins des Pays‑Bas ont participé à la manifestation « Red Line » (Ligne rouge) à Amsterdam afin d’exiger la fin de l’actuel génocide sioniste-impérialiste contre le peuple palestinien, en particulier à Gaza. La ville a effectivement été bloquée  pendant des heures, avec les transports publics mis à l’arrêt, bien des commerces fermés et les rues débordant de manifestants venus soutenir la Palestine.

Parmi ces centaines de milliers de personnes, des participants, dont Samidoun Pays-Bas, ont rallié le Bloc révolutionnaire, constitué afin de faire valoir les revendications de cette marche. Organisé et lancé par The Hague for Palestine (La Haye pour la Palestine), le bloc était soutenu par d’autres organisations locales de solidarité avec la Palestine, des groupes d’étudiants et autres forces progressistes, en particulier du fait que la manifestation « Red Line » est une initiative largement soutenue et organisée par des ONG, soutenue également par certains des mêmes partis politiques qui ont précédemment soutenu le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Cet appel et ce mouvement ont émergé du mouvement populaire et de la révulsion des masses envers l’entité sioniste, révulsion qui a été témoin d’un immense tournant parmi la population allemande. Dans ce contexte ; la manifestation « Red Line » s’unit autour de l’exigence de base qu’il y ait des sanctions contre Israël.

Avec le bloc révolutionnaire, nous avons défilé pour la fin du génocide et du siège, pour la libération des prisonniers, pour la libération de la Palestine du fleuve à la mer et pour le retour de tous les Palestiniens exilés de leur patrie. Nous avons brandi des banderoles de soutien à la résistance et nous avons chanté et scandé des slogans en l’honneur de nos combattants pour la liberté. Nous avons également appris de Mahmoud, le frère du journaliste palestinien de Gaza, Mustafa Ayyash, fondateur de la plate-forme GazaNow (Gaza aujourd’hui) et emprisonné aux Pays-Bas depuis le 19 septembre, avait été arrêté alors qu’il tentait d’entrer aux Pays-Bas pour rendre visite à sa famille, alors qu’en fait il est citoyen autrichien.

Depuis près de trois semaines, les autorités néerlandaises s’obstinent à le garder en captivité sur de fausses accusations, et les craintes sont réelles de le voir extradé vers l’entité sioniste. Il a précédemment été soumis à de fausses listes de sanctions à la fois aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Alors que les rues débordaient de gens réclamant la fin de la complicité des Pays-Bas, l’État néerlandais continue d’emprisonner des Palestiniens et d’intensifier sa répression contre les personnes qui luttent pour la libération de la Palestine.

La manif de dimanche était la troisième et la plus grande de « Red Line » ; c’était en fait la manifestation la plus large à avoir eu lieu aux Pays-Bas depuis plus de vingt ans. Rien que le nombre des personnes qui ont défilé, dans les rues indique clairement qu’Israël est perdant dans sa propagande de guerre. Les gens sont du côté de la Palestine, ils voient clairement la descente du sionisme et de l’impérialisme vers un fascisme total, qui se reflète également dans la poussée du gouvernement allemand vers une politique de criminalisation du soutien à la résistance, en tentant de la caractériser comme une « glorification du terrorisme. Il s’agit en fait du même cadre utilisé en Grande-Bretagne et en France pour réprimer la liberté d’expression concernant la Palestine.

Aux Pays-Bas, les mouvements se sont organisés et ont défilé à nouveau le 7 octobre ; à Amsterdam, deux jours à peine après cette manifestation – historiquement la plus grande depuis des décennies – la bourgmestre (Femke Halsema – Parti écologiste « Gauche verte ») a interdit la marche de soutien à la Palestine et à la résistance. À La Haye, les manifestants ont défilé dans les rues  avant d’être empêchés de prendre la direction de l’ambassade sioniste. Ils ont été encerclés à plusieurs reprises par la police, qui a tenté de fragmenter le rassemblement en petits groupes et de le disperser. Malgré les intimidations policières et le ciel pluvieux, les participants ont scandé « Longue vie au 7 octobre ! »

 

Au sein du large mouvement de soutien à la Palestine existe une force progressiste résiliente qui continue de faire entendre des exigences de libération totale et de bâtir des alliances à travers les secteurs et les luttes, en se concentrant sur cette mise en place et en prenant manifestement fait et cause pour la résistance. Nous commémorons le second anniversaire du Déluge d’Al-Aqsa. Le 7 octobre 2023 a été le jour qui a changé le monde et qui a inauguré une nouvelle ère de la résistance, une résistance qui continuera de grandir et de combattre jusqu’à la fin du sionisme et la libération de la Palestine, du fleuve à la mer.

 


En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

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