L’occupation ne produit qu’un seul genre : le massacre, la colonisation et le génocide : Liberté pour nos camarades !

Depuis jeudi soir, 4 personnes sont gardées à vue dans le commissariat du 19eme arrondissement après des actions de perturbations d’un concert de l’orchestre philharmonique “d’Israel” à la Philharmonie de Paris.

Ces actions menées par des militant·es courageux·ses à l’intérieur de la salle de concert visaient à dénoncer l’accueil de cet orchestre, outil de normalisation et de softpower du régime colonial génocidaire sioniste, après 2 ans d’une offensive génocidaire de l’armée sioniste sur Gaza, dont les images ont fait le tour du monde et ont été massivement partagées et diffusées.

À trois reprise, les militant·es sur place ont interrompu le concert, dont une fois avec un fumigène avant d’être violemment agressé par des personnes présentes dans le public.

Dès le lendemain, cette action faisait le tour des médias, rappelant l’anormalité et l’illégitimité de l’entité génocidaire sioniste et de ses représentations officielles, sportives, culturelles, académiques, etc. Cette action nous rappelle, qu’il n’y a que par des actions de perturbation, de blocage et de boycott de ce type que nous réussiront à affaiblir ici, dans le coeur de l’impérialisme, le régime génocidaire sioniste.

Soutien total aux 4 personnes en garde à vue ! Face à la répression, la solidarité est notre arme !

Pour exiger la libération de nos camarades, un rassemblement a lieu devant la commissariat du 19eme arrondissement de Paris toute la journée (3-5 Rue Erik Satie, 75019 Paris) , soyons nombreux à venir les soutenir !

Nous vous partageons ci dessous, le communiqué de Palestine Action France au sujet de cette action :

L’Orchestre Philharmonique “d’Israël” (IPO) se présente officiellement comme l’ ambassadeur culturel » de l’État “israélien” ». À ce titre, il participe activement à la campagne de communication internationale “d’israël”, servant d’instrument de soft power pour normaliser l’occupation et détourner l’attention des crimes commis. Or, cet orchestre compte dans ses rangs d’anciens soldats et réservistes de l’armée “israélienne”, créant un lien direct entre la scène culturelle et l’appareil militaire occupant. Alors que l’État qu’il représente mène un génocide, cet orchestre sert à normaliser l’entité coloniale et meurtrière.

Depuis plus de deux ans, il n’y a d’autre musique en Palestine que le bruit des bombes, des drones et des hurlements des survivant·es. Depuis plus de soixante-quinze ans, la partition du projet colonial sioniste est sonore : checkpoints, sirènes, ordres militaires, portes métalliques qui claquent sur des vies volées.

“israël” ne compose aujourd’hui qu’un seul genre: la musique du génocide et de la colonisation.

Avant le concert: tout a été fait pour l’empêcher.

Pendant des semaines, le collectif Artistes pour la Palestine, de nombreux intermittent·es du spectacle et acteur·ices du monde de l’art ont tout tenté. Une lettre ouverte d’artistes, de musicien-nes et de publics de la musique classique appelait à son annulation, rappelant les crimes génocidaires reconnus par la CIJ, la CPI et I’ONU.

Le syndicat Sud Culture Solidaires a dénoncé une opération d’artwashing du génocide. La CGT Culture et des travailleur·ses de la Philharmonie ont alerté sur leur mise en complicité forcée.

Des interpellations publiques, des tribunes, des demandes de dialogue ont été adressées directement à la direction. La Philharmonie a choisi d’ignorer. Elle a délibérément maintenu la venue de cet orchestre officiel.

Face à ce refus d’écouter, en pleine période de génocide avéré, nous n’avions pas d’autre choix: il était d’un devoir moral de tout mettre en œuvre pour empêcher la tenue de ce concert.

Notre action était entièrement pacifique. La réponse a été d’une violence inacceptable: un militant non-violent a été lynché dans la salle, le visage ensanglanté sous les coups de plusieurs spectateurs devant une sécurité complice et passive. Il a ensuite été interpellé par la police. Les autres ont été brutalement arrêté-e-s. À l’extérieur, le rassemblement de soutien a été encerclé, des personnes ont été frappées, des amendes ont été distribuées, il y a des blessé-es.

Les camarades détenues sont maintenues dans des conditions indignes. La répression déployée par l’État pour imposer ce concert est incompréhensible face à l’action de militant-e-s pacifiques. lels ne font que demander le respect du droit international et l’interdiction des soldats “israéliens” sur les scènes françaises.

Hier soir, l’hymne de l’État israélien a retenti à Paris, acclamé par une salle debout.

La prétendue « neutralité » s’est effondrée d’elle-même. Maintenir ce concert était un acte politique. Un acte de normalisation de l’apartheid, de la colonisation et du massacre.

Nous le répétons : La violence ne vient pas de nous. Elle vient de ceux qui protègent, couvrent et normalisent le génocide.

Nous exigeons :
– La libération immédiate de tous les camarades interpellé.es.
– L’abandon de toutes les poursuites.
– La fin des collaborations culturelles françaises avec les institutions officielles israéliennes.

Nous continuerons.


En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

Subscribe to get the latest posts sent to your email.