Republié de Collectif Palestine Vaincra:
Vendredi 19 mars, Georges Abdallah a reçu, pour la troisième fois, la visite de M. Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France, cette fois accompagné de Mme Marie-Claude Najm, ministre de la Justice du gouvernement libanais démissionnaire.
Ils lui rapportèrent entre autres les salutations du gouvernement libanais et de son président.
La visite de la ministre de la Justice libanaise était conditionnée à ce qu’il n’y ait aucune déclaration ni antérieure ni ultérieure…
Rappelons-nous qu’en d’autres temps, au cours des nombreuses demandes de libération posées par notre camarade, le parquet avait craint que le retour de Georges Abdallah dans son pays ne soit fêté et donc salué à la hauteur de sa popularité.
« Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, sa libération [de Georges Abdallah] constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire » (juillet 2007)
En d’autres termes, si Manuel Valls avait daigné signer l’avis d’expulsion qui conditionnait la libération de Georges Abdallah prononcée par le tribunal d’application des peines le 21 novembre 2012, il eut fallu que celui-ci atterrisse dans son propre pays, selon la volonté du gouvernement français, en toute discrétion !
Georges Abdallah, communiste révolutionnaire, détenu depuis 37 ans dans les geôles françaises sans jamais renier son engagement politique anti-impérialiste, anticapitaliste et pour une Palestine libre, est certainement un modèle de résistance, de courage et de détermination à saluer comme il se doit, notamment en ces temps où la lutte contre le sionisme et la colonisation de la terre palestinienne est de nouveau menacée et/ou jugée par des tribunaux français.
Nous saluons la démarche de Mme Najm et de M. Adwan qui, dans un contexte politique libanais des plus délicats, ont eu le courage de rencontrer leur compatriote qui subit depuis de si nombreuses années l’acharnement de la justice française.
Source : CLGIA