Ayalet Shaked demande l’expulsion de Salah Hamouri

Republié de Liberté pour Salah Hamouri

Le 30 juin 2021, la ministre de l’Intérieur israélienne a annoncé sur les réseaux sociaux avoir signé la révocation du titre de résidence à Jérusalem de Salah Hamouri.

Cette décision de l’actuelle ministre de l’Intérieur israélienne met à exécution ce que son prédécesseur avait déjà réclamé en septembre 2020. Cette mesure entraînerait une expulsion définitive et l’impossibilité pour Salah de vivre à Jérusalem mais également en Palestine, c’est à dire l’exil total.

La décision doit maintenant être examinée par le ministre de la Justice israélien et le procureur général.

En septembre 2020, la diplomatie française a dit sa claire opposition à cette volonté. À l’époque, à la demande du Quai d’Orsay, l’Ambassadeur de France en Israël, Eric Danon, avait effectué une démarche auprès du ministère des Affaires étrangères israélien afin de demander à ce que Salah Hamouri puisse “demeurer à Jérusalem” et aussi “permettre à sa famille de le rejoindre”.

Pour rappel, l’épouse française de Salah Hamouri, Elsa Lefort, a été expulsée en 2016, alors enceinte et elle est, depuis cette date, interdite d’entrée en Israël au motif grotesque mais insultant qu’elle serait « un danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël ». L’expulsion d’Elsa oblige Salah à vivre loin de sa femme et de ses enfants. De plus, il est régulièrement arrêté (13 mois de détention administrative en 2018-2019, une semaine en 2020). Constamment il est interrogé et entravé pour voyager afin de leur rendre visite en France. C’est une longue et dure torture psychologique quotidienne pour lui comme pour sa famille.

La carte de résident est le seul papier officiel permettant aux Palestiniens de Jérusalem de vivre chez eux. Elle est délivrée par les autorités israéliennes. Comme tous les Palestiniens de Jérusalem, Salah Hamouri n’a pas de passeport palestinien et ne peut pas en obtenir un.

Cette révocation aboutirait à une expulsion définitive de Salah de sa terre natale. Il ne pourrait plus vivre à Jérusalem ni même en Cisjordanie. Une attaque extrêmement grave contre sa liberté fondamentale reconnue formellement en droit international de vivre sur la terre qui l’a vu naître.

Cet acharnement contre Salah Hamouri illustre la politique israélienne de nettoyage ethnique de Jérusalem ainsi que le harcèlement des défenseurs des droits humains qu’Israël veut pousser au silence.

La France doit désormais agir avec détermination pour stopper cette décision inique et garantir les droits fondamentaux de notre concitoyen : vivre à Jérusalem avec sa femme et ses enfants, pouvoir y exercer sa profession de défenseur des prisonniers politiques palestinien et de pouvoir se déplacer librement.

Interpelez le Ministère des Affaires étrangères, vos Parlementaires, les associations de défenses des droits humains pour permettre l’annulation de cette décision !