Pour protester contre la tenue du Trophée des Champions à Tel Aviv cet été, des militant·e·s du Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue, de Samidoun Région Parisienne et d’autres camarades, ont mené une action au siège de la Ligue de Football Professionnel (LFP).
La LFP, qui agit sous l’égide de la Fédération Française de Football, a effectivement pris la responsabilité d’organiser le match final entre le PSG et le FC Nantes ce 31 juillet 2022 dans un stade israélien.
C’est la deuxième année consécutive que le Trophée des Champions se tiendra à Tel Aviv.
Israël va pouvoir bénéficier de ce double investissement sportif alors qu’en parallèle, il accentue sa politique de terreur, de colonisation, de racisme et d’apartheid à l’encontre des Palestinien·ne·s. L’État sioniste les considère comme une menace démographique et tente de les déshumaniser. Il organise leurs déplacements forcés, leurs détentions sans motif, leurs ségrégations (juridique, spatiale, économique), leurs expropriations ainsi que des actes de tortures, des assassinats…
Si Israël entend dissimuler cette réalité en instrumentalisant le sport de haut niveau, la LFP ne peut l’ignorer. En marge d’une réunion de son conseil d’administration, les militant·e·s ont décidé de récompenser la LFP en lui remettant « le trophée du meilleur complice de l’apartheid », symbolisé par une coupe peinte en rouge.
Les militant·e·s ont demandé à rencontrer le président de la LFP, Monsieur Vincent Labrune, sans que cela soit possible. Ielles ont tout de même été écouté·e·s par le responsable des ressources humaines, à qui ils ont remis une tribune dénonçant l’organisation du Trophée des Champions à Tel Aviv signée par plus de 80 organisations. La coupe ensanglantée a été déposée sur le comptoir d’accueil de la LFP.
Les militant·e·s ont également déployé une banderole devant le siège et scandé différents slogans dénonçant la complicité de la LFP avec l’État sioniste. Ielles ont appelé à boycotter Israël pour soutenir les Palestinien·ne·s. Ielles ont encouragé les deux clubs compétiteurs, le PSG et le FC Nantes, à se retirer du terrain du sportswashing israélien.
Un changement de lieu permettrait à la LFP de se mettre en adéquation avec la responsabilité sociale dont elle se targue. Si elle dit refuser la haine et la discrimination raciale dans les stades, la cohérence voudrait qu’elle n’utilise pas le stade d’un état commettant l’apartheid, pratique dont le fondement est la discrimination raciale, et qui est un crime contre l’humanité.
Les associations sportives, groupes de supporters et organisation de défense des droits humains peuvent toujours signer la pétition remise à la LFP à cette adresse : https://nonautropheedeschampionsatelaviv.fr
