La détention du chercheur italo-palestinien Khaled el-Qaisi est prolongée de 11 jours alors que le mouvement en faveur de sa libération s’amplifie

Jeudi 21 septembre, la détention du chercheur italo-palestinien Khaled el-Qaisi a été prolongée une fois de plus par un tribunal de l’occupation israélienne. Il a été soumis à 11 jours d’interrogatoire supplémentaires et s’est vu refuser une fois de plus la visite de son avocat. En Italie, les demandes de libération se multiplient, alors que les autorités gardent le silence et que les grands médias font l’impasse sur cette affaire.

El-Qaisi est un traducteur, chercheur et étudiant au département des langues et civilisations orientales de l’université Sapienza de Rome. Il est détenu par les forces d’occupation israéliennes depuis le 31 août. Palestinien et citoyen italien, El-Qaisi était en visite en Palestine avec sa femme et son fils de quatre ans. Alors qu’il quittait la Palestine par le pont menant à la Jordanie, il a été soudainement arrêté par les forces d’occupation et menotté devant son enfant. En Italie, El-Qaisi milite avec Giovani Palestinesi d’Italia (Jeunesse palestinienne d’Italie) et il est le cofondateur du Centre de documentation palestinien, un projet qui vise à archiver, traduire et rendre accessibles des documents, des objets et des œuvres historiques palestiniens.

Il est détenu au centre d’interrogatoire de Petah Tikva où il est interrogé quotidiennement depuis qu’il a été arrêté au point de passage. Middle East Eye a rapporté que son jeune frère et deux de ses cousins ont été arrêtés par les forces d’occupation quelques jours plus tard ; alors que son frère a été libéré, ses cousins sont toujours emprisonnés, comme El-Qaisi, sans inculpation et sous interrogatoire.

L’avocat d’El-Qaisi a noté que les audiences auxquelles il a été convoqué jusqu’à présent n’ont servi qu’à prolonger sa détention, et non à porter des accusations. Parce qu’il est citoyen italo-palestinien, il est traduit devant un tribunal “civil” plutôt que militaire — mais la procédure est presque identique pour un Palestinien détenu pour des raisons de “sécurité” (c’est-à-dire politiques).

Des centaines de personnes ont envahi l’université Sapienza le vendredi 15 septembre pour une réunion et un rassemblement en faveur de sa libération, où sa femme, Francesca Antinucci, et sa mère, Lucia Marchetti, ont pris la parole aux côtés de son avocat, Flavio Rossi Albertini. Une pétition demandant au gouvernement italien d’agir immédiatement pour obtenir la libération d’El Qaisi a déjà recueilli 30 000 signatures. Même Amnesty International s’est exprimée sur sa détention. Des organisations palestiniennes, des partis de gauche et des hommes politiques italiens ont uni leurs forces pour demander sa libération immédiate. Des organisations antifascistes, des groupes de jeunes communistes et d’autres ont affiché leur soutien et manifesté en faveur de sa libération.

El-Qaisi fait également l’objet d’une attention internationale. Anti-Imperialist Action Ireland a lancé une campagne d’action en solidarité avec El-Qaisi, qui s’est déjà rendu en Irlande dans le cadre d’une délégation de solidarité irlando-palestinienne. L’AIA a posé des affiches dans plusieurs villes irlandaises pour demander sa libération. Samidoun Paris Banlieue a brandi des pancartes et des affiches réclamant la libération d’El-Qaisi lors de la Fête de l’Humanité, le grand festival progressiste annuel de Paris. De la même manière, le Collectif Palestine Vaincra a multiplié les appels à sa libération.

Le Centro Culturale Handala Ali et d’autres organisations à Naples organisent un événement le vendredi 22 septembre sur la lutte de la Palestine contre la répression et l’emprisonnement. Des représentants de Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network et du Collectif Palestine Vaincra interviendront lors de l’événement, aux côtés d’un panel d’orateurs.

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun demande instamment la libération immédiate du chercheur, universitaire et citoyen italo-palestinien Khaled El Qaisi. Le gouvernement italien et toutes les parties concernées doivent prendre des mesures immédiates à tous les niveaux pour assurer sa sécurité et sa libération immédiate. Permettre à Khaled El Qaisi de rester détenu arbitrairement par un État colonial raciste, c’est se rendre complice de l’attaque israélienne contre le peuple palestinien, y compris les citoyens italiens.

Libérez Khaled El Qaisi ! Libérez tous les prisonniers palestiniens ! Utilisez l’affiche ci-dessous pour des actions dans votre région :