À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec Gaza et pour la libération de tous les prisonnier⸱es palestinien⸱nes du 3 août dernier, plusieurs activistes et organisations ont initié une campagne de soutien aux prisonnières palestiniennes.
Démanteler Damon : Libérer les résistantes !
Dans cette campagne, nos demandes sont simples : nous demandons la destruction de la prison de Damon ; nous demandons la libération de toutes les femmes* palestiniennes qui y sont détenues. Bien que cette campagne se concentre sur la prison de Damon et ses détenues, nous appelons également à la destruction de toutes les prisons coloniales et à la libération de tous les prisonnier⸱es palestinien⸱nes.
La pratique sioniste de l’emprisonnement s’est intensifiée depuis le 7 octobre. Des enlèvements massifs ont eu lieu en Cisjordanie et en Palestine de 48, le nombre de prisonnier⸱es dans les prisons sionistes s’élevant actuellement à plus de 9 900 et celui des prisonnier⸱es dans les camps de concentration à Gaza à plusieurs milliers. Le recours systématique à la torture, à l’isolement et aux agressions sexuelles (quel que soit le genre) est une pratique normalisée de l’armée israélienne d’occupation.
La semaine dernière encore, alors que les médias sionistes faisaient état de l’utilisation du viol comme arme de guerre par leur armée, nous avons vu des foules de colons descendre dans la rue pour soutenir cette pratique criminelle.
Le régime d’emprisonnement des Palestinien⸱nes et les mauvais traitements qui leur sont infligés constituent une tentative de saper la résistance palestinienne, de la priver de ses dirigeant⸱es et de dissuader d’autres personnes de poursuivre la lutte. Mais cela ne réussira jamais, la résistance continuera jusqu’à ce que chaque prisonnier⸱e soit libéré⸱e, jusqu’à ce que chaque centimètre carré de la Palestine soit libéré du sionisme et que le retour devienne une réalité vécue.
Actuellement, à Damon, qui a historiquement été utilisée comme prison centrale pour les femmes* et les filles* palestiniennes, il y a 88 prisonnières, dont Khalida Jarrar, Hadeel Shatara, Hanan Barghouti et Layan Kayed, pour n’en citer que quelques-unes. Les prisonnières sont issues de tous les secteurs de la société : elles sont enseignantes, étudiantes, journalistes, mères, responsables communautaires, avocates, travailleuses de la santé, etc.
Les pratiques oppressives à l’intérieur de la prison sont devenues encore plus dures et inhumaines. La Commission des affaires des détenu⸱es et anciens détenu⸱es a fait état de l’aggravation des conditions à l’intérieur des prisons de l’occupation sioniste. De nombreux droits pour lesquels les prisonnier⸱es se sont battus, tels que la préparation de leurs propres repas, l’éducation et les visites familiales, ont été interdits et les avocat⸱es ont à peine accès à leurs client⸱es. Les prisonnier⸱es sont isolé⸱es du monde extérieur, les téléphones portables, les radios et les télévisions leur ayant été confisqués. Ils et elles ne mangent pas à leur faim, sont soumis⸱es à l’isolement et à la réclusion, sont battu⸱es par les gardiens de prison, menacés de mauvais traitements et de menaces contre leurs familles.
Après sa libération, Baraa Odeh a partagé avec nous les durs traitements, les tortures et les humiliations que subissent les prisonnier⸱es, mais elle nous a assuré qu’ils et elles restaient inébranlables, dans l’esprit de la résistance palestinienne.
Etaf Aylan, ancienne prisonnière et résistante de longue date, a partagé une réflexion similaire. En juin, l’Alliance internationale des femmes (IWA) a décerné à Etaf Alayan son prix « Women of Valour » pour sa résistance inébranlable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons sionistes. Dans son message de remerciement, elle a salué toutes « les femmes libres de Palestine, qui sont toujours torturées mais qui restent silencieuses ».
En tant qu’activistes, militant⸱es, personnes de conscience en solidarité avec la Palestine, il est de notre devoir d’élever et de défendre nos prisonnier⸱es, nos dirigeant⸱es et notre boussole dans la lutte de libération palestinienne.
Dans cette campagne, nous nous efforçons de mettre en lumière chaque prisonnière de la prison de Damon, de partager leurs histoires et d’amplifier leur lutte. Nous ne cherchons pas la justice ou leur libération à travers des tribunaux sionistes illégitimes, nous savons que la liberté des prisonnier⸱es et la fin des prisons coloniales sionistes ne peuvent venir qu’avec la libération complète de la Palestine, de la mer au Jourdain. Nous appelons tous ceux qui défendent la justice et la libération à rejoindre la campagne.
Dans les semaines à venir, nous publierons de plus amples informations sur la campagne, des profils de prisonnières, des ressources, des appels à l’action et la manière dont vous pouvez vous impliquer.
Libérez nos sœurs résistantes !
Libérez tous les prisonniers palestiniens !
Libérez la Palestine de la mer au Jourdain !
Longue vie à la Résistance palestinienne !