Aux premières heures du matin du lundi 20 janvier, 90 prisonnier•es palestinien•nes ont été libéré•es des prisons du régime d’occupation sioniste lors du premier jour de l’échange de prisonnier•es, le « Déluge des Libres » (Toufan al-Ahrar), arraché par la Résistance Palestinienne dans le cadre de la première étape de l’accord de cessez-le-feu imposé à l’occupation.
Malgré des heures et des heures de retard causées par l’occupation, des raids répétées sur les maisons des familles de prisonnier•es palestinien•nes de Jérusalem pour tenter d’empêcher les célébrations, et le tir de gaz lacrymogènes et de balles métalliques recouvertes de caoutchouc sur les foules qui attendaient la libération des prisonnier•es à Beitunia, le peuple palestinien a célébré et accueilli ses bien-aimé•es, prisonnier•es libéré•es, grâce à la Résistance et aux sacrifices du peuple de Gaza.
Les captif•ves – 69 prisonnières et 21 jeunes hommes – libéré•es lors de ce premier jour d’échange étaient :
- Nawal Fatiha, 23 ans, Jérusalem
- Aseel Osama Shehada, 18 ans, Qalandiya, Jérusalem
- Tamara Abu Laban, 24 ans, Jérusalem
- Jenin Mohammed Amr, 22 ans, al-Khalil
- Nafisa Rashid Farid Zourba, 37 ans, Jéricho
- Khalida Kanaan Jarrar, 61 ans, Ramallah/al-Bireh
- Yasmine Abdel-Rahman Abu Srour, 26 ans, camp d’Aida à Bethléem
- Fatima Nimr al-Rimawi, 52 ans, Jéricho
- Dalal Mohammed Suleiman Khasib (al-Arouri), 53 ans, Ramallah
- Fatima Mohammed Suleiman Saqr (al-Arouri), 48 ans, Aroura
- Rana Jamal Mohammed Darbas, 35 ans, al-Bireh
- Zahra Wahib Abdel-Fattah Khadraj, 52 ans, Qalqilya
- Balqis Issa Ali Zawahra, 33 ans, Bethléem
- Duha Azzam Ahmad al-Wahsh, 29 ans, al-Taamra, Bethléem
- Halima Fayeq Suleiman Abu Amara, 22 ans, Naplouse
- Mona Ahmed Qasim Abu Hussein, 46 ans, Abboud
- Bushra Jamal Mohammed al-Tawil, 31 ans, al-Bireh
- Raeda Ghanem Mohammed Abdel-Majeed Barghouti, 46 ans, Abboud
- Murjana Mohammed Mustafa Hreish, 32 ans, Beitunia
- Walaa Khaled Tanji, 28 ans, camp de Tulkarem
- Rawda Musa al-Akhras (Abu Ajamiyeh), 47 ans, camp de Dheisheh
- Rula Ibrahim Abdel-Rahim Hassanein, 30 ans, Bethléem
- Ahmed Bashar Jumaa Abu Aliya, 18 ans, Ramallah
- Saja Zuhair al-Muaddi, 27 ans, Kufr Malek
- Shaimaa Mohammed Abdel-Jalil Rawajbeh, 25 ans, Naplouse
- Salwa Attiya Mahmoud Hamdan, 45 ans, camp de Dheisheh
- Rose Yousef Mohammed Khweis, 17 ans, Jérusalem
- Fatima Youssef Mustafa Salha, 36 ans, Deir Jarir
- Haneen Akram al-Masaed, 30 ans, camp d’Aida, Bethléem
- Jihad Ghazi Ahmed Joudeh, 36 ans, Jéricho
- Nidaa Ali Ahmad Salah (al-Zughaibi), 37 ans, Kufr Dan, Jénine
- Amal Ziyad Omar Shujaia, 21 ans, Deir Jarir
- Lubna Mazen Salim Talalweh, 46 ans, Arraba, Jénine
- Ola Mahmoud Qasim Azher (Jouda), 22 ans, Kabalan, Naplouse
- Ayat Yousef Saleh Mahfouz, 33 ans, al-Khalil
- Hadeel Mohammed Hussein Hijaz (Shatara), 32 ans, Mazraa al-Sharqiya
- Wafa Ahmed Abdullah Nimr, 21 ans, Kharbatha Bani Harith
- Rasha Ghassan Mohammed Hijjawi, 40 ans, Tulkarem
- Zeina Majd Mohammed Barbar, Silwan, Jérusalem
- Israa Khader Ahmed Ghneimat (Lafi), 40 ans, Surif, al-Khalil
- Tahani Jamal Abed Ashour, 49 ans, al-Khalil
- Aya Omar Youssef Ramadan, 23 ans, Tal, Naplouse
- Shaimaa Omar Youssef Ramadan, 19 ans, Tal, Naplouse
- Dunia Shtayyeh Marouf Shtayyeh, 20 ans, Salem, Naplouse
- Alaa Jad Nabhan Shaheen, 37 ans, Beitunia
- Nahil Kamal Mustafa Masalmeh, 37 ans, Dura, al-Khalil
- Khitam Arif Hassan Habaybeh, 50 ans, Jénine
- Aseel Mohammed Adnan Eid al-Yassini, 20 ans, Jérusalem
- Alaa Samir Harb Abu Rahima, 27 ans, Beit Rima
- Baraa Hatem Hafez Fuqaha, 25 ans, Tulkarem
- Shatha Nawaf Jarabaa, 23 ans, Bittin
- Dania Saqr Mohammed Hanatsheh, 22 ans, Ramallah
- Saja Imad Saad Daraghmeh, 19 ans, Tubas
- Al-Yamama Ibrahim Hassan Hreinat, 21 ans, Yatta, al-Khalil
- Raghad Walid Mahmoud Amr, 24 ans, Dura, al-Khalil
- Hanan Ammar Bilal Ma’alawani, 23 ans, Naplouse
- Raghad Khader Deeb Mubarak, 23 ans, al-Khalil
- Ashwaq Mohammed Ayyad Awad, 23 ans, Beit Amr, al-Khalil
- Iman Ibrahim Ahmed Zaid, 40 ans, Beitunia
- Tahrir Badran Badr Jaber, 44 ans, Beitunia
- Abla Mohammed Othman Abdel-Rasoul (Sa’adat), 68 ans, Ramallah
- Israr Abdel-Fattah Mohammed al-Lahham, 42 ans, Bethléem
- Myassar Mohammed Saeed al-Faqih, 60 ans, Naplouse
- Abeer Mohammed Hamdan Ba’ara, 33 ans, Naplouse
- Samah Bilal Abdel-Rahman Souf (Hijjawi), 25 ans, Qalqilya
- Margaret Mohammed Mahmoud al-Ra’i, 53 ans, Qalqilya
- Latifa Khaled Ramadan Mashasha, 34 ans, Jérusalem
- Israa Mustafa Mohammed Berri, 54 ans, Jénine
- Alaa Khaled Mohammed Saqr al-Arouri, 21 ans, Ramallah
- Lana Farouk Naeem Fawalha, 25 ans, Sinjil, Ramallah
- Jamal Kaabneh, 18 ans, al-Khalil
- Adam Hadara, 18 ans, Jérusalem
- Mouadh Omar Abdullah al-Haj, 17 ans, camp d’Ain Sultan
- Ibrahim Sultan Ibrahim Zumour, 17 ans, camp d’Askar
- Abdel-Rahman Jamil Khudeir, 18 ans, Beita
- Saeed Mizyed Saeed Salim, 18 ans, Azzoun
- Mohammed Aman Fawzi Bishkar, 18 ans, camp d’Askar
- Issam Mamoun Abu Diab, 18 ans, Jérusalem
- Thaer Ayoub Rashid Abu Sarah, 17 ans, Jérusalem
- Fahmi Mohammed Fahmi Faroukh, 17 ans, Silwan, Jérusalem
- Qasim Iyad Mohammed Jaafreh, 17 ans, Jabel al Mukaber, Jérusalem
- Youssef Jamal Ayyad al-Hreimi, Bethléem
- Firas Jihad Ahmed al-Maqdisi, 18 ans, Silwan, Jérusalem
- Abdel-Aziz Mohammed Atawneh, 19 ans, al-Jiftik, Jéricho
- Fadi Bassam Mohammed Hindi, 17 ans, Jénine
- Osama Nasser Jibran Abed Ataya, 18 ans, Kifr Nimah
- Ayham Ali Issa Jaradat, 18 ans, Sair, al-Khalil
- Mahmoud Mohammed Daoud Aleiwat, 15 ans, Silwad, Jérusalem
- Laith Mohammed Naji Kamil, 17 ans, Qabatiya, Jénine
- Ahmed Walid Mohammed Khashan, 18 ans, Arraba, Jénine
Plusieurs de ces prisonnier•es avaient déjà été libéré•es lors du premier échange de prisonniers du « Déluge d’Al-Aqsa » en novembre 2023, mais qui avaient été ré-arrêté•es quelques mois plus tards par l’occupation. Parmi eux figurent Wala’a Tanja, Ahmed al-Khashan, Haneen al-Masaed, Rawda Abu Ajamiyeh et Samah Hijjawi.
Pendant leur emprisonnement, Duha al-Wahsh (photo 1) et Wala’a Tanja (photo 2) ont toutes deux appris que leurs frères avaient été martyrisés. Cette nouvelle leur avait été cachée en raison du blocus imposé sur les nouvelles et les informations à destination des prisonnier•es.
Duha, étudiante en médecine, a découvert que son frère Ahmad, médecin, avait été martyrisé après son arrestation. Cette terrible nouvelle lui a été révélée au moment même de sa libération. De la même manière, Wala’a Tanja, dont la joie de retrouver la liberté a été brisée, a appris que son frère bien-aimé, Ayman, avait été martyrisé pendant qu’elle était emprisonnée.
Ces tragédies rappellent la brutalité de l’occupation et les sacrifices immenses consentis par les familles palestiniennes.
Ahmad al-Khashan, originaire de Bir al-Basha, au sud de Jénine, a été arrêté par l’occupation le 25 janvier 2024, le même jour où son frère Wissam, lui aussi ancien prisonnier libéré, a été martyrisé par les balles de l’occupation. Lors de cet événement tragique, son autre frère, Mohammed, a été blessé à la jambe. Ahmad avait déjà été libéré lors de l’échange de novembre 2023.
Plusieurs prisonnières libérées ont eu besoins de soins médicaux immédiats, révélant des signes évidents de négligence médicale et de mauvais traitements, qui contrastaient nettement avec l’état de santé des trois prisonnières sionistes libérées plus tôt dans la journée par la Résistance, malgré les conditions extrêmes endurées par la population de Gaza sous les bombardements et le siège génocidaire de l’armée sioniste génocidaire.
Khalida Jarrar, à sa sortie de prison, portait les marques visibles de son mauvais traitement : elle avait passé cinq mois et une semaine en isolement, avec seulement une petite fente qui lui permettait à peine de respirer un peu d’air. De son côté, Margaret al-Rai est sortie du bus avec une main cassée, blessée par les coups portés par les gardiens des prisons de l’occupation. Ashwaq Awad a également été transférée à l’hopital dès sa descente du bus.
De nombreuses prisonnières avaient perdu plusieurs dizaines de kilos au cours de leur détention en raison de la politique de famine délibérée mise en œuvre par l’occupation contre les prisonnier•es. Ces conditions inhumaines reflètent la brutalité systémique subie par les Palestinien•nes dans les prisons de l’occupation.
Dunia Shtayyeh, étudiante de 20 ans à la Faculté de Sharia de l’Université An-Najah, était attendue par sa grand-mère, la célèbre Hajja Mahfouz Shtayyeh, qui est devenue un symbole iconique de la connexion des Palestinien•nes à la terre en embrassant ses oliviers alors qu’ils étaient coupés et brûlés par les colons.
En fait, les femmes prisonnières ont été soumises à des abus le jour de leur libération, comme l’a expliqué la prisonnière libérée de Jérusalem, Latifa Mashasha, dans des interviews. Après avoir été transférées de la prison de Damon à celle d’Ofer, elles ont été traînées par les cheveux, jetées au sol tandis que les gardiens faisaient aboyer leurs chiens pour les effrayer. Plusieurs femmes ont été battues juste avant d’être enfin remises au Comité international de la Croix-Rouge pour l’échange.
Pendant ce temps, les forces de l’occupation imposaient la terreur dans les foyers des prisonnières de Jérusalem, envahissant à plusieurs reprises les maisons familiales, convoquant les membres de la famille au centre d’interrogatoire tristement célèbre de la Moskobiyeh, et avertissant qu’aucune forme de célébration de la libération de leurs prisonnières bien-aimées ne serait tolérée. À Beitunia, les forces d’occupation tentaient de disperser les foules croissantes attendant les prisonnières libérées, blessant six personnes en leur tirant dessus et forçant les familles des prisonniers à attendre jusque tard dans la matinée. Cependant, aucun de ces efforts n’a pu étouffer la célébration du peuple palestinien, qui a accueilli joyeusement les prisonnières libérées en brandissant les drapeaux de la résistance et les drapeaux palestiniens, chantant pour la résistance victorieuse à Gaza, les Brigades Izz El Din Al-Qassam, Saraya al-Quds et la libération des prisonnier•es.
De manière unanime, les prisonnières ont exprimé leur amour et leur solidarité avec le peuple de Gaza. “Nos pensées vont vers notre peuple à Gaza. Notre souci en prison, malgré la torture et les abus, est que la guerre contre Gaza cesse. Notre message et nos remerciements leur sont adressés… Nous n’oublierons jamais ce qu’ils ont fait pour nous jusqu’au Jour du Jugement“ a déclaré la libérée Bara’a Fuqaha, étudiante en médecine.
Ces 90 libérations ne sont que la première étape d’une série d’échanges qui verront environ 1 737 Palestinien•nes libéré•es lors de la première phase de l’Opération Toufan al-Ahrar par la Résistance palestinienne. La deuxième phase des échanges de prisonnier•es visera à arracher la libération des leaders de la Résistance comme Marwan Barghouti, Ahmad Sa’adat, Abdullah Barghouti, Ibrahim Hamed, Abbas al-Sayyed et Hassan Salameh, que l’occupation refuse de libérer. Encore une fois, comme cela a été le cas tout au long de l’histoire des échanges de prisonnier•es, il a été clairement établi que c’est la résistance qui apporte la libération, aux prisonniers, à la terre et au peuple de Palestine, une résistance qui s’étend du cœur de Gaza, à travers toute la Palestine, jusqu’au Yémen, le Liban, l’Irak et l’Iran, et aux peuples du monde.
Nous appelons tout le monde, partout dans le monde, à se joindre au peuple palestinien à Gaza et partout ailleurs, pour célébrer les victoires de la Résistance et l’humiliation de l’occupation, et pour célébrer et accueillir chaque prisonnier libéré comme les héros de notre mouvement mondial qu’ils sont, lors d’événements publics, avec des affiches et des actions d’éducation populaire, avec des actions et des événements exposant le sionisme et l’impérialisme partout.
La Semaine d’action pour libérer Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens continue dans le cadre de l’Opération Flood of the Free — c’est une excellente occasion pour mettre en avant les prisonniers condamnés à de longues peines et de soutenir la demande de leur libération de la Résistance, tout en célébrant les victoires exceptionnelles de l’Opération Toufan Al Ahrar.
Nous appelons tous•tes les soutiens et partisans de la Palestine et des communautés palestiniennes et arabes à accueillir et honorer symboliquement les prisonnier•es — et à s’engager à poursuivre la lutte jusqu’à ce que toustes sortent des prisons coloniales, et que toute la Palestine soit libre, du fleuve à la mer.
En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens
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