Le Déluge des gens libres ou la marche vers la libération

Nous vous prions de bien vouloir remarquer que tous les noms et chiffres repris ci-dessous ont fait l’objet d’une clarification accrue du fait que des déclarations officielles ont été émises par le Résistance palestinienne et par le Bureau médiatique des prisonnier.e.s, la seule source d’information faisant autorité à propos de la libération du Déluge des prisonnier.e.s.

Ce matin du dimanche 19 janvier, au moment où le soleil se lève sur Gaza et où les gens du nord retournent chez eux sans se faire fouiller ni interroger, en se préparant à une plus grande marche du retour dans toute la Palestine occupée, vers leurs terres et leurs foyers d’origine ; au moment où les camps de Jabaliya et de Nuseirat se remplissent à nouveau de leurs habitants et de leurs familles, et des héroïques combattants de la Résistance qui, jusqu’au dernier moment, ont fait de ces mêmes camps des pièges meurtriers pour l’ennemi génocidaire ; au moment où les médecins, les infirmiers et infirmières et le personnel médical rouvrent les hôpitaux, où la police palestinienne, le ministère de l’Intérieur et la défense civile – si intensément ciblés par l’occupant – se déploient à nouveau dans Gaza et où les Brigades Qassam défilent en public, acclamées par le peuple dans tout Gaza ; en ce moment, les prisonnier.e.s palestinien.ne.s à l’intérieur des geôles de l’occupation attendent leur libération dans le cadre de l’accord d’échange, de Toufan al-Ahrar, du Déluges des Gens libres – libérés par la Résistance palestinienne et par les grands sacrifices consentis par Gaza, accompagnés de tous les gens de Palestine, du Liban, du Yémen, de l’Iran et de l’Irak.

Indignée par l’exultation palestinienne suite aux succès de la Résistance, et tout aussi indignée par sa propre défaite manifeste, l’entité sioniste a tenté de saboter le cessez-le-feu, dès les tout premiers instants, en prenant les vies de dix autres martyrs et en prétendant que la Résistance n’avait pas transmis la liste des trois prisonnières qu’elle détenait et qui devaient être libérées aujourd’hui (bien que ces listes n’aient pas été prévues dans l’arrangement). Toutefois, les gens ont poursuivi leur retour. Pour rependre les mots de l’écrivain palestinien Ali Abunimah : « L’ennemi continue de bombarder, de mitrailler Gaza, mais les gens ne cessent de célébrer et d’affluer chez eux, les autorités civiles se remettent au travail et le maire de Rafah a tenu une conférence de presse. Cela aussi, c’est un geste de défi et de Résistance. Les gens ne vont pas laisser l’ennemi leur gâcher leur cessez-le-feu. »

Ces noms ont alors été révélés en public par le porte-parole des Brigades Izz el-Din al-Qassam, Abu Obeida en personne, au moment précis où les Palestiniens et le monde entier attendaient la liste des noms des détenus palestiniens détenus dans les geôles de l’occupant et qui doivent être libérés aujourd’hui par la Résistance.

L’occupation a communiqué une liste générale de noms de prisonnier.e.s devant être libéré.e.s dans la première étape de l’accord, selon un processus qui s’étalera sur 42 jours. L’occupation ne transmet pas ces listes afin de fournir des informations ou de faciliter la préparation des Palestiniens ; il s’agit plutôt d’une exigence des lois internes de l’occupation afin de permettre aux sionistes de faire valoir des objections à la libération de ces captifs.

Cette liste et même le groupe complet des prisonnier.e.s qui doivent être libéré.e.s dans une première étape ne couvre pas la totalité du Déluge des gens libres ; d’autant plus qu’on s’attend à ce que la libération d’un grand nombre de prisonnier.e.s de la direction et d’autres frappé.e.s de lourdes peines soit réclamée lors de la deuxième étape de l’échange, en retour des captifs sionistes de haut rang détenus par la Résistance.

Les noms sur la liste publiée par l’occupation sont enthousiasmants et inspirants, puisqu’ils comprennent entre autres tant de grand.e.s dirigeant.e.s de la lutte de libération palestinienne ; trois des héros du Tunnel de la liberté ; Nael Barghouthi, le plus ancien détenu palestinien ; Mohammed Abu Warda, condamné à 45 fois la perpétuité ; Khalida Jarrar, l’universitaire et activiste de gauche palestinienne de tout premier plan ; Ammar al-Zaben, la première prisonnière palestinienne à avoir conçu un enfant à partir de « sperme introduit en fraude » ; Dirar al-Sisi, l’ingénieur palestinien kidnappé en Ukraine en 2011 ; Hadeel Shatara, l’enseignante et activiste palestinienne ; Iyad Jaradat, qui a subi de longues années de confinement solitaire ; Wael Jaghoub, le dirigeant et écrivain palestinien derrière les barreaux ; Bushra al-Taweel, l’infatigable chroniqueuse de la cause des prisonnières palestiniennes ; les combattants malades tels Moatassem Raddad et Mansour Muqtada ; Abla Sa’adat, la femme d’Ahmad Sa’adat — et tant d’autres encore.

Toutefois, nous savons aussi que l’échange sera réalisé par étapes et qu’il s’étalera sur 42 jours, et que la Résistance – la grande Résistance qui a concrétisé leur libération – est la seule source fiable d’information et qu’elle coordonnera la diffusion de la liste des noms de prisonnier.e.s devant être échangé.e.s à chaque jour des libérations.

Nous nous sommes engagés à fournir immédiatement des traductions et des informations dès qu’elles seront disponibles sur une base continue.

1 737 prisonniers, hommes et femmes, seront libérés des prisons de l’occupation israélienne par la Résistance, dans le cadre de la SEULE PREMIERE PHASE du Déluge des gens libres.

Nous invitons instamment chacun et chacune, dans le monde entier, à se joindre au peuple palestinien de Gaza et d’ailleurs, pour célébrer les succès de la Résistance et l’humiliation infligée à l’occupant, et de célébrer et accueillir chacun.e des prisonnier.e.s libéré.e.s en tant que héros et héroïnes de notre mouvement mondial que l’on retrouve lors d’événements publics avec affiches et éducation publique, avec des actions en tous genres dénonçant partout le sionisme et l’impérialisme. 

La semaine d’action en faveur de la libération d’Ahmad Sa’adat et de tou.te.s les prisonnier.e.s palestinien.ne.s se poursuit pendant le Déluge des gens libres – c’est une excellente occasion pour mettre les prisonnier.e.s en évidence par le biais de longues phrases et pour soutenir la demande de leur libération telle que la formule la Résistance, tout en célébrant en même temps les réalisations exceptionnelles du Déluge des gens libre et ce, jour après jour.

Nous invitons instamment tou.te.s les partisan.e.s de la Palestine et des communautés palestiniennes et arabes à recevoir et à honorer les prisonnier.e.s en mode virtuel et de façon symbolique – et de s’engager à maintenir le mouvement debout jusqu’au moment où tou.te.s les prisonnier.e.s seront libres  et où toute la Palestine sera libre, du fleuve à la mer !!!

 

Traduction :  Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine


En savoir plus sur Samidoun : réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens

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