À l’appel du Collectif 65 pour la libération de Georges Abdallah, une centaine de personnes se sont rassemblées devant les portes du centre pénitentiaire de Lannemezan afin d’exiger la libération du plus ancien prisonnier politique d’Europe. Cette initiative était organisée dans le cadre d’une nouvelle journée internationale de mobilisation pour la libération du communiste libanais alors que celui-ci fêtait son 71e anniversaire entre les murs d’une prison française alors qu’il est libérable depuis plus de 22 ans.
Aujourd'hui devant la prison de Lannemezan, une centaine de personnes se sont rassemblées pour exiger la libération immédiate de Georges Abdallah ! #FreeGeorgesAbdallah pic.twitter.com/hasbIosaga
— Free Georges Abdallah (@FreeGIAbdallah) April 2, 2022
En dépit du froid et de la neige, de nombreuses personnes solidaires ont fait le déplacement de Bordeaux, Tarbes, Lannemezan, Pau, Toulouse, Auch ou encore Montauban pour réaffirmer l’importance de soutenir Georges Abdallah, communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne emprisonné en France depuis 1984. La présence de militants de multiples organisations (Solidaires, CGT, ANC, PCF, FI, UCL, NPA, Révolution Permanente, PRCF, AFPS, Gilets Jaunes, etc.) soulignaient que la solidarité avec Georges Abdallah concerne l’ensemble des forces progressistes qui comprennent qu’à travers le combat pour sa libération c’est d’abord un combat contre l’impérialisme français et sa complicité criminelle avec l’apartheid israélien.
À la suite de la publication d’un important communiqué confédéral de la CGT en soutien à la libération de Georges Abdallah, différentes structures de la CGT étaient représentées et ont déployé une grande banderole afin d’affirmer la solidarité de la centrale syndicale avec le militant pro-palestinien. En ce sens, la secrétaire générale de l’Union Locale CGT du plateau de Lannemezan et des Vallées a pris la parole aux côtés du secrétaire général de l’UD CGT 31 pour souligner l’engagement en faveur de Georges Abdallah et les valeurs internationalistes de son syndicat.
De son côté, le président de l’ANC Charles Hoareau est intervenu pour affirmer notamment : “Outre Georges Abdallah, c’est aussi le cas des prisonniers politiques corses, et jusqu’à la mort pour Yvan Colonna, et basques à qui on refuse l’application du droit commun et que l’on a placés sous un régime d’exception indigne d’une démocratie”.
Par ailleurs, de nombreuses organisations ont dénoncé la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine et la récente dissolution d’organisations, en particulier le Collectif Palestine Vaincra. Un ancien militant du collectif a souligné l’importance de lier la mobilisation contre ces dissolutions au combat pour la libération du plus ancien prisonnier politique d’Europe considérant que c’est une seule et même politique de répression du gouvernement français.
Le rassemblement s’est terminé en musique avec différents chants de résistance et une photo de solidarité avec Salah Hamouri, avocat franco-palestinien en détention administrative, afin de rappeler que soutenir Georges Abdallah c’est évidemment soutenir la libération de toutes et tous les prisonniers palestiniens injustement emprisonnés par l’occupation israélienne.