Militante féministe, de gauche et universitaire palestinienne, Khalida Jarrar a été arrêtée à son domicile à El-Bireh, en Palestine occupée, dans la matinée du 26 décembre 2023. Cela a eu lieu dans le cadre des arrestations massives opérées par les forces sionistes en Cisjordanie pendant le génocide à Gaza.
Jarrar est actuellement universitaire et chercheuse à l’Institut Muwatin de l’Université de Birzeit. En fait, elle devait participer le 27 décembre à une table ronde organisée par Jadaliyya sur l’emprisonnement en période de génocide. Elle a été arrêtée à son domicile seulement un jour auparavant.
Leader politique historique de gauche au sein du Front populaire de libération de la Palestine, Jarrar a été emprisonnée à de multiples reprises par le régime d’occupation, y compris en 2015, lorsque sa détention administrative sans inculpation ni procès a suscité des protestations mondiales avant qu’elle ne soit transférée devant les tribunaux militaires de l’occupation. Elle milite depuis toujours pour la libération des prisonniers politiques et a été réprimée spécifiquement pour ses déclarations et son plaidoyer en faveur de la libération des prisonniers palestiniens.
En 2019, le régime d’occupation l’a arrêté à nouveau. Pendant son incarcération, sa fille Suha est décédée tragiquement. Elle n’a pas eu le droit de voir le corps de Suha et d’assister à ses funérailles avant d’être à nouveau libérée en 2021. Pendant ses deux périodes d’emprisonnement, elle a mis en place des programmes éducatifs indépendants pour enseigner aux filles mineures emprisonnées l’enseignement secondaire qui leur avait été refusé, ainsi qu’aux femmes adultes détenues leurs droits en vertu du droit international.
Elle parle de son emprisonnement dans le livre Our Vision for Liberation, de Ramzy Baroud et Ilan Pappe ; son article est publié sur le site Palestine Chronicle.
Au cours des mois qui ont suivi le 7 octobre, alors que le régime sioniste mène un véritable génocide contre le peuple palestinien à Gaza, il a capturé des milliers de prisonniers et les a soumis à d’horribles conditions de détentions. Les Palestiniens de Gaza en particulier ont été brutalement et régulièrement torturés et maltraités par les forces d’occupation. Il s’agit à la fois d’une poursuite de l’attaque contre le peuple palestinien et d’un mécanisme visant à gonfler le nombre de prisonniers afin de manipuler les résultats d’un échange de prisonniers avec la résistance palestinienne.
Liberté pour Khalida Jarrar et tous les Palestiniens détenus dans les prisons sionistes, impérialistes et réactionnaires !