Nombreuses initiatives lors de la journée internationale pour la libération de Georges Abdallah

Samedi 2 avril, jour du  71e anniversaire de Georges Abdallah, des personnes de toute la France et du monde entier se sont jointes à une journée internationale d’action pour exiger la libération du militant communiste libanais et combattant pour la Palestine, emprisonné en France depuis plus de 37 ans.

Georges Abdallah est le plus ancien prisonnier politique d’Europe et il est libérable depuis 1999, mais sa libération a été bloquée par des interventions aux plus hauts niveaux des gouvernements français et américain. Il fait partie intégrante du mouvement des prisonniers palestiniens et participe même à des grèves de la faim collectives depuis sa cellule de la prison de Lannemezan.

À Tunis, des militants du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah ont organisé un stand de solidarité devant l’ambassade de France pour demander la libération d’Abdallah.

À Marseille, des dizaines de militants se sont réunis lors d’un rassemblement initié par l’Association nationale des communistes (ANC), appelant à la libération d’Abdallah.

A Lyon, des militants de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, ont accroché une banderole appelant à la liberté de Georges Abdallah et à la libération de la Palestine, et ont distribué des informations aux habitants du quartier.

https://twitter.com/LigueJ_R/status/1510289529122476038

Les militants de Lyon ont également signalé une action sur la préfecture de la ville appelant à la libération d’Abdallah. Ailleurs, la LJR a également partagé des banderoles et des graffitis réalisés à Saint-Etienne et à Grenoble, appelant à la libération d’Abdallah :

https://twitter.com/LigueJ_R/status/1509962613530234887

À Paris, les militants ont défilé dans les rues lors d’une manifestation appelée par la Coordination Soutien Résistance Palestine allant de Barbès à République. Des membres de nombreuses organisations ont défilé dans une manifestation affirmant leur pleine solidarité avec la libération de la Palestine.

À Lannemezan, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la prison où Georges Abdallah est détenu, pour demander sa libération, dont des représentants de partis politiques et de syndicats (en particulier une importante délégation de la CGT).

Les participants, venus de villes comme Bordeaux, Tarbes, Lannemezan, Pau, Toulouse, Auch et Montauban, ont également appelé à la libération de Salah Hamouri, avocat et défenseur des droits de l’homme franco-palestinien soumis à une longue campagne de déplacement forcé et de répression par le régime israélien et actuellement incarcéré sans charge ni procès en détention administrative.

Un grand nombre d’organisations et de partis politiques ont participé à ces actions (Solidaires, CGT, ANC, PCF, FI, UCL, NPA, Révolution permanente, PRCF, AFPS, Front anti-impérialiste, Gilets jaunes, Association des Palestiniens d’Ile-de-France, FUIQP, Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Collectif Ivryens, ISM France, Argenteuil Solidarité Palestine, BDS Paris Banlieue, UJFP, CAPJPO-Europalestine, NPA, UJC, Jeunes Révolutionnaires et Samidoun Région Parisienne, etc. )

Philippe Poutou, le candidat à la présidentielle du NPA, a aussi mis l’accent sur cette affaire lors d’une intervention télévisée.

A Madrid, Masar Badil a organisé une manifestation pour la Journée de la terre le 2 avril à la Puerta del Sol, avec la participation de Samidoun Espagne, d’Alkarama et d’Al-Yudur.

Après le rassemblement, qui comprenait des appels à la libération de Georges Abdallah, les participants se sont rassemblés devant l’ambassade de France pour demander la libération d’Abdallah et dénoncer la criminalisation par la France des organisations pro-palestiniennes et antifascistes, notamment le Collectif Palestine Vaincra et la GALE, un groupe antifasciste de Lyon.

À Vancouver, Canada Philippines Solidarity for Human Rights a lancé sa campagne Revolutionaries are Not Terrorists (RANT) par une conférence à laquelle ont participé Charlotte Kates, coordinatrice internationale de Samidoun, Coni Ledesma, du Front national démocratiques des Philippines, et Natalie Knight, organisatrice indigène urbaine et présidente des Friends of the Filipino People in Struggle à Vancouver. Dans sa présentation, Kates a discuté du cas de Georges Abdallah et de la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine en France, dans le cadre du système de répression “anti-terroriste” utilisé par les puissances impérialistes pour réprimer les mouvements populaires.

Les participants à l’événement ont pris une photo de solidarité appelant à la liberté pour Georges Abdallah et tous les prisonniers palestiniens et à la fin de la dissolution du Collectif Palestine Vaincra et d’autres associations pro-palestiniennes.

A Athènes, Samidoun Grèce et le Front anti-impérialiste ont appelé à la libération de Georges Abdallah et de tous les prisonniers révolutionnaires.

À Charleroi en Belgique, la Plate-forme Charleroi-Palestine a organisé un stand devant les bureaux des chaînes de télévision belges pour demander la libération de Georges Abdallah. L’action a été couverte par la télévision et d’autres médias.

Des militants du Mouvement de la jeunesse tunisienne en Allemagne ont pris des photos avec une banderole appelant à la liberation de Georges Abdallah.

La Confédération Générale du Travail a publié une déclaration appelant à la libération d’Abdallah pour la journée d’action, marquant ainsi un engagement politique significatif :

Le refus par l’État français de libérer Georges Abdallah relève bien d’une décision politique ; donc, le combat pour sa libération doit, de ce fait, se mener sur le terrain du rapport de force politique. Dans ce cadre, nous appelons à rejoindre les nombreuses actions qui auront lieu, ce samedi 2 avril, à l’appel d’associations, d’organisations syndicales et politiques. En France comme ailleurs, les défenseurs de la cause palestinienne payent leur engagement d’un lourd tribut.

La Nación Andaluza, une organisation politique andalouse prônant le socialisme et l’indépendance, a publié un communiqué affirmant son soutien à Abdallah et à sa libération.

Georges Abdallah lui-même a publié une déclaration pour la journée d’action, lue notamment lors de la manifestation parisienne.

Dans le cadre de sa déclaration, Abdallah a souligné les dissolutions du Collectif Palestine Vaincra et du Comite Action Palestine comme faisant partie des attaques de la France contre la Palestine et ses soutiens. Les protestations contre les dissolutions faisaient partie de nombreuses actions de la journée d’action du 2 avril.

Le jour même de la journée d’action et les jours suivants, des organisations et des militants de différentes villes ont organisé des projections de “Fedayin, le combat de Georges Abdallah”. La première projection dans une université tunisienne a été organisée le 29 mars dans le cadre de la commémoration de la Journée de la terre. Une projection le 31 mars a mis en lumière l’histoire de Georges Abdallah à Barcelone. À Bergame en Italie, des militants de Giovani e Palestina (Jeunesse et Palestine) ont projeté “Fedayin” le 2 avril.

Le film “Fedayin, le combat de Georges Abdallah” traite de la vie et du combat du plus ancien prisonnier politique d’Europe. Il est disponible avec des sous-titres en français, arabe, anglais, allemand, turc, italien, catalan et castillan. Si vous voulez projeter Fedayin dans votre région, envoyez-nous un courriel à [email protected] et contactez les réalisateurs à [email protected]. Nous vous aiderons à organiser votre projection, et les réalisateurs sont disponibles pour assister à vos événements en personne ou pour se joindre à vos événements par liaison vidéo.